Père Noël au centre commercial de Bel Est, portrait d’un retraité

Jean, 76 ans, joue le rôle du Père Noël au centre commercial Bel Est, à Bagnolet. Depuis sept ans, aux vacances d’hiver, ce retraité se fait photographier avec des familles qui rêvent à la magie de Noël.

« Retire ton bonnet, Mohamed ! » Jean, 76 ans, prend son rôle de Père Noël au sérieux. Jusqu’au 24 décembre, de 10 h à 18 h au centre commercial Bel Est situé à Bagnolet, les familles se succèdent pour se faire photographier avec l’homme en costume rouge et blanc, assis sur un trône majestueux. Le décor est constitué d’un sapin, d’une cheminée et de paquets emballés avec du papier cadeau étoilé. Aux côtés de Jean, Céline, 54 ans, est gérante d’une société spécialisée dans l’événementiel. C’est elle qui a installé le décor avant de photographier les enfants assis sur les genoux de l’homme à la barbe blanche, contre la somme de 10 €.

« Il a de belles joues ! »

Jean sourit, une clochette à la main, prêt à accueillir les rêveurs. Des parents, accompagnés de leurs deux filles, passe devant le stand. « C’est le décor qui nous a interpelé », dit l’homme, avant de rejoindre ses filles pour la photo. « C’est un beau Père Noël. Il a de belles joues », commente une femme qui choisit son cliché sur un écran avant l’impression de la photo. Un peu plus loin, une trentenaire, dit à son jeune fils tout en pointant du doigt l’homme au bonnet rouge : « Regarde ! Lui, c’est un faux Père Noël. »

Jean se prête au rôle du Père Noël, offrant des petits cadeaux aux enfants. © Enzo Sultan

Si certains brisent parfois la magie, Jean aime à faire rêver les enfants et qu’ils le fassent rêver à leur tour. Le regard pétillant, il se remémore le moment où il a tenu dans ses bras, un nourrisson de 4 jours. Les questions les plus posées par les petits curieux ? « Comment vas-tu transporter les cadeaux ? » et « Où sont tes rennes ? » Jean leur répond : « qu’ils vivent au ciel. Ce serait d’ailleurs pratique pour rentrer, ils me déposeraient », s’amuse-t-il d’une voix joviale où l’on sent, néanmoins, un soupçon de fatigue.

Une activité qui n’est pas de tout repos

« Ma femme travaille dans la galerie. C’est elle qui m’a parlé de l’offre du centre commercial », explique-t-il. Depuis sept ans, à l’approche des fêtes, ce retraité se pare du costume rouge et blanc contre une rémunération entre 10 et 15 € de l’heure selon ses propos. Pour ce septuagénaire, ancien salarié de l’administration publique, quitter le Sud où il vit et monter à Paris pour tenir ce rôle, chaque hiver, cela n’est pas une activité de tout repos : il reste assis pendant six heures et demi par jour. « Ça fait mal aux genoux et aux mollets. C’est plus de mon âge », s’exclame-t-il en riant.

Le 24 décembre, Jean laissera son costume à un nouveau candidat. 2022, marque l’année de sa sortie de scène dans le rôle du Père Noël.

Texte : Guilhem Bernes

Photos : Enzo Sultan

Cette année, Jean laissera définitivement son trône de Père Noël. Un trône qu’il aura occupé pendant sept ans. © Enzo Sultan

L’association La Fresque du climat aide les élus du XXe à comprendre les enjeux climatiques 

Le maire du XXe arrondissement de Paris, Éric Pliez, et six adjoints ont participé ce lundi 19 décembre à un atelier de La Fresque du climat. L’objectif était de sensibiliser les élus aux changements climatiques.

Deux animatrices de l’association La Fresque du climat se sont rendues à la mairie du XXe arrondissement de Paris lundi 19 décembre pour animer un atelier de sensibilisation aux enjeux climatiques. Les onze personnes présentes – le maire Éric Pliez, des élus et des conseillers – ont été interpellées par les enjeux climatiques. Et ont pu réfléchir aux actions à mettre en place, tant sur le plan personnel que professionnel.

Des élus de la mairie du XXe réfléchissent aux enjeux climatiques lors d’un atelier proposé par La Fresque du climat. © Demian Letinois

Au cours de l’atelier, les élus se sont confrontés aux liens de causalité entre les actions humaines et les nombreuses catastrophes climatiques. Annie Gafforelli, adjointe au maire en charge de la démocratie locale et de la participation citoyenne, et Wendy Wierzchowski, animatrice de La Fresque du climat, sont à l’initiative de cet atelier. « Il est important que nous, les élus, on maîtrise ce sujet afin de mieux agir », explique Annie Gafforelli. La mairie du XXe est la première de la capitale à participer à cet atelier. L’objectif est simple et l’adjointe au maire l’énonce clairement : « Si nous comprenons mieux ce qui se passe, nous pourrons mieux sensibiliser la population et adapter nos actions. »

La pédagogie au service du climat

Anne Baudonne, en charge des affaires scolaires et de la réussite éducative, ne connaissait pas cette approche : « Je voulais découvrir cet outil pour le proposer dans les écoles dans le but de sensibiliser les élèves. Mais quand je vois les termes énoncés lors du débriefing pour qualifier ce qui se passe, je ne pense pas que cela soit la meilleure approche à avoir auprès des plus jeunes. » Si la séance lui a permis d’approfondir ses connaissances sur les enjeux climatiques, le caractère anxiogène qu’il peut provoquer ne l’a pas convaincue.

Les élus se prêtent au jeu lors de l’atelier de La Fresque du climat pour mieux comprendre le défi climatique. De gauche à droite : Hamidou Samaké (délégué au maire du XXe), Anne Baudonne et Annie Gafforelli (adjointes au maire du XXe). © Demian Letinois

« Affolant, désolant, inéluctable ». À la fin de l’atelier les avis sont quasi unanimes. Des termes peu positifs, rapidement remplacés par la volonté de changer les choses : « Il faudrait que j’arrête d’envoyer des e-mails quand je peux trouver l’information en me déplaçant dans le bureau à côté » ; « en se déplaçant à vélo, à condition qu’il ne soit pas électrique évidemment, on réduit notre impact carbone en ce qui concerne les transports ».

Comprendre les bases scientifiques du dérèglement climatique, lever le voile sur les zones d’ombre et sensibiliser aux enjeux d’une prise de conscience collective, tels sont les objectifs de La Fresque du climat.

Texte : Chloé Bachelet

Photos : Demian Letinois

Livraisons intra muros : pour Ikéa, « le transport fluvial est beaucoup plus économique que la route »

Entretien – Fin décembre 2022, Ikéa livrera jusqu’à 455 colis par jour à ses clients parisiens par bateau et véhicules électriques à partir du port de Bercy (XIIe), assure Émilie Carpels, directrice du projet fluvial de l’enseigne. Un défi écologique, mais rentable, pour anticiper le Plan climat de la Mairie de Paris.

Qu’est-ce qui a poussé Ikéa à modifier ses modes de livraison dans Paris intra muros ?

Émilie Carpels : Les commandes par internet de nos clients ont augmenté de 10 % en 2019 et 20 % en 2022. Dans la capitale, ce sont 300 000 km qui sont parcourus en moyenne par an pour assurer la livraison des marchandises aux Parisiens. Or on sait que les émissions de CO2 sont beaucoup plus importantes en ville, ce qui a un impact négatif sur l’environnement. Les livraisons sont ainsi devenues un problème environnemental majeur. D’autre part, la Mairie de Paris s’est donné pour objectif d’atteindre zéro véhicule essence à Paris en 2030. Il fallait anticiper, nous mettre aux normes environnementales.

Qu’avez- vous fait pour concilier exigences commerciales et objectifs environnementaux ?

Nous avons d’abord construit un centre de tri de huit hectares dans le port de Gennevilliers. C’est le point d’arrivée de tous nos camions provenant de nos usines en Europe. En 2022, nous avons également installé une infrastructure dans le port de Bercy avec des véhicules électriques destinés à faire les livraisons dans Paris intra muros.

Le transport fluvial est beaucoup plus économique que la route et rejette cinq fois moins de CO2 dans l’atmosphère. C’est pourquoi nous avons souhaité le privilégier. Les colis arrivent par route à Gennevilliers, puis la préparation des livraisons dans des containers plus petits, davantage adaptés au transport fluvial, se fait dans la journée. Ces derniers sont ensuite chargés sur une péniche qui part chaque jour à 16h du port de Gennevilliers. Après quatre heures de navigation, le bateau accoste dans le port de Bercy. Pendant la nuit, chaque container est déchargé et installé sur un véhicule électrique. Dès 7h30 le lendemain matin, tous nos camions sont prêts à partir pour les livrer les colis aux clients.

Déchargement d’un container Ikéa au port de Bercy. © Havas Group

Quels sont vos objectifs à court et moyen terme ?

Fin décembre 2022, nous pourrons livrer 455 colis par jour. Pour le moment, seuls les XVIIe et XVIIIe arrondissements de Paris ne sont pas livrés par véhicules électriques, mais dès janvier 2025, toutes les  livraisons se feront de cette manière. D’autre part, un nouvel entrepôt devrait voir le jour dans le port de Limay (78) et sera opérationnel en 2026. Nous comptons sur l’augmentation de l’e-commerce pour amortir rapidement ces investissements.

Propos recueillis par Christophe Vallée

Photos : Havas Group

 

 

Baghera a trouvé un foyer grâce à l’École du chat de Bagnolet

La jeune chatte Baghera a été sauvée de la rue par Carole, une des bénévoles de l’École du chat. Sortir les chats errants de la rue et leur trouver un foyer, une mission pas toujours possible. Les soigner et les stériliser reste la priorité.

Carole se presse. Elle doit être à 17h chez le vétérinaire pour récupérer Baghera. Sur place, elle s’inquiète de savoir si l’animal s’est laissé approcher. « Elle n’a pas l’air très sauvage, mais on n’a pas voulu tenter le diable : on l’a identifiée, testée, vaccinée », répond Aline*, la vétérinaire. Disparue depuis deux mois après avoir donné naissance à deux chatons, Baghera a été retrouvée il y a quelques jours grâce à l’intervention des bénévoles de l’École du chat de Bagnolet.

Baghera est amenée chez le vétérinaire pour la vaccination et l’identification. © Clément Tissot

« Certains chats sont impossibles à domestiquer »

Carole, bénévole au sein de l’association depuis deux ans, s’interroge : « Nous devons savoir si Baghera est sauvage. » Cette scénariste de formation organise le nourrissage des félins qui errent dans les rues de la ville. Certains chats nécessitent un accompagnement médical. La vaccination et la stérilisation constituent l’antichambre d’une possible adoption. Le chat est d’abord placé dans une famille d’accueil. « Certains chats sont impossibles à domestiquer. Ils sont trop sauvages. Ceux-là, on les relâche en veillant à ce qu’ils soient en bonne santé », explique Carole.

Parée d’une collerette, Baghera assiste, impassible, à l’énumération de son pédigrée par la vétérinaire. Subissant les effets de l’anesthésie, le félin paraît inoffensif et absent. Seuls ses yeux verts irisés pointent à la surface de la cage. Quant à son âge, « c’est difficile à dire », juge la vétérinaire, « elle doit avoir entre deux et trois ans ». Son assistant inscrit la date du 1er janvier 2020 sur l’ordinateur. Baghera a maintenant une date de naissance. Mais en attendant d’être adoptée, celle-ci devra d’abord passer huit jours en famille d’accueil.

Une adhérente de l’association organise au téléphone, le placement d’un des chats © Clément Tissot

L’effet domino de l’adoption

Depuis plusieurs années, l’association s’organise pour lutter contre la misère animale dans les rues de la ville en s’occupant des chats errants. Entre janvier et juillet 2022, elle a fait stériliser une quarantaine de chats. Trente-six d’entre eux ont été adoptés et quatre ont été relâchés. En 2021, l’association a déboursé pas moins de 16 000 euros en soins vétérinaires. Néanmoins, « il faudrait faire plus de stérilisation », préconise Carole. Il suffit de cinq chattes non stérilisées pour constituer une population de cent chats. « On espère vivement une campagne de stérilisation en 2023 de la part de la mairie », lance la bénévole en sortant de chez le vétérinaire. Sur le pas de la porte, elle précise : « Chaque chat adopté permet de sortir un autre animal de la rue. »

* le nom a été modifié

Texte : Bérénice Paul

Photos : Clément Tissot

Hanouka : la communauté Loubavitch allume la deuxième bougie, place de la République

Les juifs célèbrent la fête de Hanouka jusqu’au 26 décembre. À cette occasion, le mouvement Loubavitch allume une bougie en public, huit soirs consécutifs. Reportage à Paris, place de la République, pour le deuxième soir de cette « fête des lumières », ouverte à tous.

Malgré le froid, près de 300 personnes se sont réunies sur la place de la République, ce lundi soir, 19 décembre, pour voir s’allumer la deuxième bougie de Hanouka, une des fêtes traditionnelles du calendrier juif. Le rassemblement est organisé par la communauté Loubavitch, une branche du judaïsme. Suspendu à un chandelier géant, Benjamin Mergui, représentant de la communauté, préside la cérémonie. Pour lui, le choix de cette place n’est pas un hasard : celle-ci évoque les valeurs de liberté et de tolérance pour lesquelles les premiers juifs se sont battus. Chants, danses, distribution de kits d’allumage et de beignets, spectacle de jongleurs, cette célébration est ouverte à tous.

Pratiquants et non-pratiquants sont réunis pour l’allumage public de la deuxième bougie de Hanouka. Place de la République, Paris Xe, 19/12/2022 © Rudy Ouazene

Un rendez-vous avec le divin…

Pour Myriam, parisienne de 62 ans, c’est une fête importante : « Un moment de conscience très fort. Plus qu’un simple rassemblement, c’est un rendez-vous avec le divin. » Si de son côté, Margot, 28 ans, une habitante du quartier, n’a pu assister à la célébration d’hier, « finale du Mondial oblige », elle tenait absolument à « voir les lumières », ce soir. Pour cette pratiquante, c’est un moment joyeux et ludique qu’elle a l’habitude de fêter en famille, à la maison ou à la synagogue.

 

Distribution de kits d’allumage mais aussi de beignets, la célébration prône les valeurs de liberté et de tolérance pour lesquelles les premiers juifs se sont battus. Place de la République, Paris Xe, 19/12/2022 © Rudy Ouazene

…ouvert à tous

Toutes les personnes présentes ne sont pas pratiquantes, à l’instar de Shai, étudiant canadien de 23 ans, qui se définit comme « pas si croyant ». Pourtant, il souhaitait voir un allumage pendant son séjour parisien : « Hanouka est culturel, ça fait partie de moi, de ce que je suis. » Quant à Noémie, chrétienne de 28 ans, c’est la première fois qu’elle assiste à cet événement : « C’est très beau et inspirant. Ces moments de partage et de communion avec d’autres communautés sont importants. C’est une façon de mieux connaître la communauté juive, dans la joie et la bonne humeur », confie la montreuilloise.

Un moment de lumière et d’espoir

Hanouka (« inauguration » en hébreu) rend hommage au peuple d’Israël qui refusa l’envahisseur grec au Ier siècle av. J.-C.. Cette victoire militaire et spirituelle fut marquée par un phénomène extraordinaire : la hanoukkia, ce chandelier traditionnel à neuf branches, resta allumé pendant huit jours dans les décombres d’un temple. Depuis, la communauté juive commémore ce miracle en allumant, huit soirs d’hiver consécutifs, une bougie.

Pour des raisons de sécurité, les forces de l’ordre et le service de protection de la communauté juive sont présents. Jusqu’au 26 décembre, rendez-vous dans soixante lieux parisiens pour partager ce moment de lumière et d’espoir.

Texte : Pamela Eanga

Photos : Rudy Ouazene

Journée internationale de la solidarité humaine : des enfants du Pré-Saint-Gervais offrent un goûter solidaire

À l’occasion de la Journée internationale de la solidarité humaine fixée au 20 décembre par les Nations unies, la Mairie du Pré-Saint-Gervais a organisé un goûter solidaire avec les enfants du centre de loisirs de la ville.

« Aujourd’hui, on a fait un atelier pâtisserie : des crêpes, des gaufres, des boules coco et du chocolat chaud », s’exclame Eya, 8 ans, emmitouflée dans son bonnet de père Noël. Abrités sous une tente au milieu du square Edmond-Pépin, les enfants du centre de loisirs du Pré-Saint-Gervais s’activent aux côtés des animateurs. Ils servent gratuitement aux passants le goûter confectionné par leurs soins le matin même et ne manquent pas d’interpeller les badauds intrigués : « Bonjour Madame, vous voulez une crêpe ? », « Qui veut une boule de coco ? », « Quelqu’un a besoin d’une serviette ? », « Une gaufre au chocolat pour le monsieur ».

Si les enfants ont pu autant s’investir, c’est grâce au projet « Solidarité » mis en œuvre par la mairie et le centre de loisirs de la ville. « On a déjà élaboré plusieurs projets solidaires. Cette saison, le thème du centre de loisirs, c’est “Noël féérique”. Nous avons donc voulu mettre en place un projet où tout le monde est le bienvenu. On veut transmettre l’esprit de partage », explique Assan Fakhri, directeur du centre de loisirs.

« Il y a plus de pâte à tartiner que de crêpes ! »

Cette générosité, les enfants en font preuve avec tout le monde : la première adjointe au maire chargée des politiques éducatives, Hawa Koné, en témoigne : « On est accueillis comme des rois ici. Ils sont généreux nos Gervaisiens ! », dit-elle les mains pleines de la nourriture donnée par les enfants. Cuisiner et offrir à manger ensemble dans la joie et la bonne humeur permet de susciter un esprit de camaraderie qui influe sur les mentalités. « À travers la nourriture, on peut faire passer tellement de messages aux enfants. »

Si le travail réalisé par les animateurs est essentiel pour le développement des enfants, c’est grâce aux projets élaborés avec l’adjointe au maire que les plus jeunes intériorisent cet esprit de solidarité et de générosité. « Ils sont super actifs, ils ont des projets extraordinaires. Ils nous ont même posé la question : « Regardez-nous et dites-nous : est-ce qu’on va vraiment réaliser les projets qu’on a dit qu’on voulait faire ? ». Une générosité qui parfois déborde. « Il y a plus de pâte à tartiner que de crêpes ! », s’exclame Hawa Koné le rire aux lèvres face à la montagne de chocolat s’échappant de la crêpe servie par la petite Malélé, 8 ans, qui n’y va pas avec le dos de la cuillère.

Texte : Margot Bonnéry

Photos : Joris Château

 

La fin du chantier de la Cour-des-Noues, dans le XXe, reportée à mars 2023

La plantation de l’alignement d’arbres place Émile Landrin dans le prolongement de la rue de la Cour-des-Noues, dans le XXe arrondissement de Paris, a été réalisée la semaine du 12 décembre 2022. Une nouvelle arrivée d’eau permettra d’accueillir une fontaine à jets, ludique et rafraîchissante. La place Émile Landrin va prendre le statut de square. Son accès sera entièrement sécurisé pour les enfants de l’école maternelle Cour-des-Noues. Pour ce faire, le cheminement piéton est continu, des portiques fermeront le square. Le sol de la rue piétonne sera clair, afin de réduire les émissions de chaleur. Il pourra également accueillir des fresques. Les trottoirs qui entoureront le square seront noirs, comme tous ceux de Paris. Ce chantier s’inscrit dans un programme plus large de la Mairie de Paris visant à rendre piétonnes les rues aux abords des écoles. La livraison du chantier initialement prévue fin janvier 2023, est décalée à mars 2023.

Pour tout savoir sur les travaux près de chez vous, rendez-vous sur paris.fr  ou appeler le 3975 (appel gratuit).

Texte : Maryline Vandecasteele

Photo : Clément Tissot

 

Château de Vincennes : une promenade littéraire d’arbre en arbre jusqu’au 23 décembre

La première représentation de « Contes & histoires » sest tenue au château de Vincennes lundi 19 décembre. Un moment de partage et d’échanges intergénérationnels qui se poursuit jusqu’au 23 décembre 2022.

Promenons-nous dans les bois… de Vincennes. C’est le titre du dialogue musical imaginé par Philippe Mathé, comédien-lecteur, et François Pernel, harpiste contemporain. Du 19 au 23 décembre 2022, dans le donjon du château de Vincennes, ils donnent un récital inspiré des arbres et de la nature, avec le souci de démontrer l’importance de les préserver.

Partager un moment en famille

« Nous avons adapté notre sélection de textes afin de susciter l’intérêt des adultes et des enfants », explique Philippe Mathé. Pour cette édition, le comédien-lecteur a choisi des histoires simples et concrètes et de la poésie d’auteurs classiques, tels que Charles Baudelaire ou Jean de La Fontaine. « Si les enfants ne comprennent pas un passage, ils peuvent se tourner vers leurs parents. Ils sont d’ailleurs souvent surpris de voir leurs parents longuement attentifs et concentrés. »

Avant le début de la première représentation, François Pernel précise ses attentes : « J’ai composé en fonction du public attendu. J’espère réussir à capter l’attention des enfants, et que la magie du duo va opérer. » Johanna, mère de Basile, 5 ans, et Jules, 8 ans, est ravie de partager ce moment avec ses fils : « Ils adorent les contes et quand j’ai vu qu’il y avait aussi de la musique, je me suis dit que cela remplissait tous les critères. » Un avis partagé par Anne, venue avec Joachim, 8 ans, et Saul, 4 ans : « C’est agréable de participer tous ensemble à une activité qui sort de l’ordinaire. »

Ouvrir les yeux sur l’importance des arbres

Il y a, chez les deux artistes, une volonté de montrer que la littérature peut s’écouter partout sans être ennuyeuse. « Il était une fois, il était une feuille. » Dès la première phrase, qui introduit un poème de Robert Desnos, les spectateurs se laissent bercer. Certaines histoires célèbrent les arbres, d’autres les liens que nous tissons avec les bois et les forêts. Toutes parlent du respect que nous leur devons. Une thématique qui n’a pas été choisie au hasard : « On espère que ces histoires sur les arbres feront entendre aux spectateurs que ce sont nos compagnons et qu’ils porteront ensuite sur eux un regard différent », poursuit Philippe Mathé. « Si nous n’étions pas en hiver, nous aurions pu faire ça dans le bois pour une parfaite immersion. »

Infos pratiques :
Les 20, 21, 22 décembre à 14h et 15h15sur eux
Le 23 décembre à 14h
Tarif : 12,5 euros
Gratuit pour les moins de 26 ans
Réservations sur le site

Texte : Chloé Bachelet

Photo : Demian Letinois

Noël aux Lilas : un concours de vitrines en manque de notoriété

La ville des Lilas organise le concours de la plus belle vitrine de Noël 2022. Une façon de remercier et mettre en valeur le commerce de proximité, qui est l’un des atouts majeurs de la commune.

En cette période de fêtes, la mairie des Lilas a lancé, pour la seconde année, son concours de la plus belle vitrine de Noël parmi les commerçants de la ville. Un concours réservé aux Lilasiennes et Lilasiens, qui peuvent voter jusqu’au 31 décembre 2022. Mais force est de constater que, dans les rues de la ville, peu de gens semblent au courant de cette opération. Y compris parmi les commerçants.

Des commerçants impliqués

Le salon Kayli, spécialiste de l’onglerie, de l’esthétique et de la coiffure situé au 150 rue de Paris, est rempli de clientes. Lili, à l’accueil, est passionnée de décorations de Noël. L’année dernière, elle avait bien décoré sa boutique, par plaisir. Mais cette année, elle a un planning très chargé et n’a pas eu connaissance de l’événement. Malgré tout, sa vitrine présente de très beaux soldats de bois, nommés aussi casse-noisettes Erzgebirge, de belles guirlandes rouges et blanches s’enroulant autour des deux poteaux à l’entrée, ainsi que deux étoiles rouges sur la porte.

Vitrine décorée pour Noël, salon de coiffure Kayli. Les Lilas, 19/12/2022 © Nathalie Fristot

Un peu plus loin, au 151 de la même rue, Les Tatas flingueuses est une épicerie fine mais aussi une boutique de créateurs, affichant un joli mélange kitsch et vintage. À l’entrée du magasin, deux univers : l’un jaune pour les enfants, l’autre rose pour les adultes. Les vitrines encadrant la porte sont faites en rideaux de papier fluo brillant, avec de grandes étoiles et de grands flocons de neige illuminés. Patrizia, vendeuse, ignore tout de ce concours elle aussi. « Avec mon équipe, j’ai toujours fait des efforts pour rendre la vitrine attirante », déclare-t-elle. Elle aime entendre les « Wow » d’admiration, qui valorisent son travail. Et compte décorer sa vitrine encore plus l’année prochaine, pour tenter de remporter le titre de la plus belle vitrine de Noël.

Des habitants appelés à voter en ligne

Catherine, une passante très enjouée, la soixantaine, affirme également manquer d’information sur ce concours : « J’aurais dû penser à aller sur internet pour voir ce que propose la mairie des Lilas », regrette-t-elle. Elle hésite encore, mais son œil brille vers deux préférences : la librairie Folies d’encre et la boutique Les Tatas flingueuses. À son retour chez elle, elle pensera sans nul doute à voter.

L’année dernière, c’est le salon de coiffure Raymond Azar qui a été récompensé, précise le service communication de la mairie. Et cette année ? Des informateurs indiquent que les voix des habitants pourraient se porter sur la vitrine d’un toiletteur pour chiens, bien connu des Lilasiens et Lilasiennes. Voter pour la plus belle vitrine des Lilas est possible en ligne jusqu’au 31 décembre 2022.

Texte : Michaël Mannarino

Photos : Nathalie Fristot

 

La Cité des merveilles à Pantin propose une initiative artistique et pédagogique autour de la Terre et du Vivant

Jusqu’au 5 mars 2023, la Cité fertile de Pantin propose un parcours immersif qui combine déambulation artistique et sensibilisation à la protection de la biodiversité. Adapté à toutes les générations, cet événement invite à réfléchir au monde dans lequel nous aimerions vivre.

« Cette année, le principe de la Cité des merveilles est d’amener à redécouvrir le monde qui nous entoure et de penser au futur pour vivre mieux et ensemble », explique Blanche Evette, chargée de communication de la Cité fertile située à Pantin. Ce tiers-lieu accueille la 2e édition de cette manifestation qui se tient les samedis et les dimanches d’hiver, de 12 h à 20 h. Au programme : une scénographie conçue par plus de 10 artistes avec des espaces dédiés, entre autres, au monde animal ou au cosmos, mais aussi des stands d’artisans et des ateliers thématiques pour sensibiliser le public à la protection de la biodiversité. Malgré le froid, les visiteurs courageux explorent les diverses propositions, comme ceux « attirés par le marché de Noël ».

Un atelier de linogravure organisé afin de sensibiliser les enfants à la biodiversité. Une initiative de la 2e édition de la Cité des merveilles, Cité fertile, Pantin. © Rudy Ouazene

Partager un temps en famille, sans écran

Voulue comme une place de village, la Halle prairie accueille une trentaine d’artisans et de jeunes créateurs pour un marché de Noël éthique dont la thématique change chaque week-end : seconde main, Amérique latine, Japon, alternatives solidaires et locales, etc. S’y tient également un espace jeux pour petits et grands, ravis de « partager un temps en famille, sans écran », comme l’expriment ces pantinois, parents de pré-ados. Un peu plus loin, deux jeunes femmes d’une vingtaine d’années s’interrogent sur l’écologie « en regardant des tutos sur YouTube ». Elles apprécient également de rencontrer des artisans qui répondent à leurs questions et partagent leurs savoir-faire.

Ambiance festive à la Cité fertile à Pantin : une fanfare anime la cour extérieure à la tombée de la nuit. © Rudy Ouazene

Déambulation artistique et scientifique

Pour se repérer, les petits et les grands peuvent s’appuyer sur des panneaux installés dans les différents espaces thématiques et sur un carnet d’exploration. Des parcours ludiques au sein du lieu y sont proposés. Les visiteurs sont invités à mesurer les effets néfastes du réchauffement climatique sur la biodiversité. Dans la cour, à proximité des sculptures colossales d’animaux en fer de Fanfan et Grôm, la protection des forêts fait l’objet d’un exposé. Plus loin, l’installation de Blancard Superstar, réalisée avec du plastique récupéré, met en scène des méduses suspendues sous le préau, référence au 7e continent ou « vortex plastique », agglutiné au large du Pacifique.

Week-end africain

Tandis que la COP 15 de Montréal s’achève avec l’engagement des dirigeants mondiaux de prendre « des mesures urgentes » pour « arrêter et inverser la perte de la biodiversité » d’ici 2030, les rencontres à la Cité des Merveilles reviennent dès le week-end des 7 et 8 janvier. Pour cette reprise, la culture africaine sera à l’honneur.

Texte : Valérie Barrier

Photos : Rudy Ouazene