Exercice pratique sur InDesign / Quel statut choisir en tant que correcteur.rice ?

Exercice pratique sur InDesign

Dans la matinée du 23 juin, nous avions initialement un cours de correction sur PDF, prévu avec Cathy Léger. Elle nous a finalement préparé un support d’exercices de révision sur InDesign (28 pages au total) pour mettre en pratique tout ce que nous avions appris depuis le début ! Certes, l’exercice fut utile et fastidieux pour chacun.e.s d’entre nous, mais nous attendons avec impatience un cours pour apprendre à corriger sur PDF, car c’est de plus en plus demandé dans le secteur de l’édition = c’est chose faite avec Alice aujourd’hui, mercredi 30 juin !

Pour rappel, quelques raccourcis Mac sur InDesign :

  • Espace insécable : Commande Alt X
  • Espace fine : Alt Maj Commande M
  • Pour afficher les caractères masqués : Commande Alt I
  • Fer à gauche : Commande Maj L
  • Fer à droite : Commande Maj R
  • Retour forcé (ou chasser) : Maj entrée

Quel statut choisir en tant que correcteur.rice ?

L’après-midi, nous avons fait la connaissance de Guillaume Goutte, correcteur de presse pour les journaux Le Monde et Le Parisien, également secrétaire de la CGT des correcteurs. Il nous a présenté les différents statuts qui s’offrent à nous en tant que futurs correcteurs.rices.

Deux statuts sont à privilégier :

  • Le TAD (travailleur à domicile) est un statut CDI payé à la tâche.

C’est un statut très précaire, qui ne donne pas l’accès au chômage car c’est un CDI.

En revanche, l’avantage est qu’il est possible de cumuler plusieurs contrats TAD chez plusieurs employeurs.

« Frais d’atelier » : il est possible de se faire majorer de 7 % le salaire mensuel (charges du salarié travaillant chez lui).

-> Clause évaluative d’activité : mise en place récemment pour sécuriser les travailleurs. Cette clause permet de demander le lissage de son salaire sur l’année en tant que TAD, à condition que ce dernier en fasse la demande.

À savoir : les personnes chargées de faire de la prépa de copie ont un statut de cadre, tandis que les personnes responsables de la relecture sur épreuves ont un statut d’employé.

Il semblerait qu’une nouvelle dénomination voit le jour : la lecture préparante, qui permet de réduire 2 étapes en 1 seule, évidemment tarifée sur la relecture sur épreuves, moins chère.

Pour mieux connaître ses droits, il faut se reporter à la Convention collective de l’édition, Annexe 4, qui donne des précisions sur le statut de TAD.

  • La microentreprise : ce statut semble inévitable pour commencer, la plupart des clients (éditeurs, supports de presse, agences de communication, et toutes sociétés produisant de l’écrit) requièrent ce statut. Attention, cependant au salariat déguisé. Cumulable avec le statut de TAD. Pour info, à la CGT, sur 200 correcteurs, 60 sont microentrepreneurs. Le code APE à privilégier lors de l’immatriculation est « Édition de livres » (58.11Z). Pour rechercher un code APE adapté à son entreprise, cliquez ici.

Bases tarifaires idéales avec le statut de microentrepreneur (en presse) :

* 8 000 signes espaces comprises à 30 €/ h pour une prépa de copie

* 12 000 signes espaces comprises à 30 € / h pour une relecture sur épreuves

  • Statut à éviter : le droit d’auteur : jadis, de nombreux correcteurs étaient rémunérés en droit d’auteur, c’est aujourd’hui un statut illégal !
  • Statut plus rare, mais pas inintéressant : le portage salarial peut être proposé par une société ou une coopérative, par exemple, Coopaname, à Paris. La seule problématique, c’est que Coopaname exige désormais que les nouveaux arrivants apportent des clients, aient déjà des contrats.

Dans l’édition, on cherche à éviter toutes les fautes, tandis que dans la presse, on repère surtout les plus grosses erreurs, faute de temps.

Il y a de moins en moins de correcteurs purs et de plus en plus de secrétaires de rédaction-correcteurs.

Cependant, il existe encore des cassetins de correcteurs purs dans les journaux et éditeurs suivants : Le Monde, Le Parisien, Mediapart, Gallimard

Les ouvriers de la presse parisienne sont passés désormais sous la convention des journalistes et travaillent entre 6 et 7 heures par jour.

La difficulté dans le domaine de la presse, c’est de travailler la nuit. On commence soit très tôt (Le Monde), soit très tard (Le Parisien).

On travaille habituellement sur site, la cantonade fonctionne très bien, contrairement à l’édition qui pratique beaucoup le télétravail et où les correcteurs sont bien souvent seuls face à leur prépa de copie !

Dans la presse quotidienne, le plus souvent, le journaliste est payé à la pige : on l’appelle d’ailleurs « pigiste ». La pige est une forme de rémunération, non pas un statut, qui présume que la personne est en CDI aux yeux de la loi et donc peut bénéficier des avantages du CDI. La pige fait office de contrat de travail. Un pigiste qui ne répond pas à l’appel est automatiquement remplacé. On qualifie les pigistes de « rouleurs », car ils roulent entre les différentes rédactions.

NB : le 1er mai est le seul jour non travaillé dans le secteur de la presse.

Dans la presse magazine, les métiers de secrétaire de rédac’ et correcteur sont généralement fusionnés. Les correcteurs sont embauchés le plus souvent en CDD et payés correctement.

  • De nouvelles opportunités sont à entrevoir avec la correction sur le web qui prend de plus en plus de place.
  • La télévision et le cinéma sont pourvoyeurs de travail. Exemple : une émission comme C’est dans l’air embauche des correcteurs.
  • Il peut être intéressant également de se former à l’écriture inclusive, de plus en plus utilisée dans certains médias.

Pour adhérer à la CGT :

Une cotisation est à régler en fonction du salaire mensuel TAD (1%) ou à partir de 5 € (tarif de base) pour les microentreprises.

Si vous souhaitez être ajouté à la liste de diffusion ouverte aux syndiqués comme au non-syndiqués et/ou participer à la prochaine AG en septembre 2021, vous pouvez lui adresser un email : guillaume.goutte@yahoo.fr

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