La correction orale, un métier d’avenir ?

Cher Gang, chers stylos rouges

En train actuellement de lire l’ouvrage (plaisant et savoureux) de Muriel Gilbert (Au bonheur des fautes), on repère dans ses lignes l’idée – intéressante pour notre futur métier, mais sans doute difficile à mettre en œuvre ailleurs qu’en imagination -, de corriger aussi la « presse radio », c’est-à-dire veiller à ce qui se dit autant qu’à ce qui se lit ; c’est aussi à l’entendre, qu’on aime la correction de la langue.

Petite précision : il est toujours plus facile de repérer les fautes des autres que les siennes.
L’idée de cet article n’est pas de condamner mais simplement de sourire un peu et de se souvenir qu’aucun texte n’est jamais indemne de faute. Mais au cas où de telles fautes pourraient nous être soumises à l’écrit…

Ce matin, en une seule heure d’écoute de France Inter, j’ai entendu ceci :

– dans Le Débat économique entre Dominique Seux et Thomas Piketty
 » Les mutinationales qui en conjuguaisant la mondialisation financière et l’internet…  » (4 mn 30 s.)
Alors, conjuguaisant ou conjugaisant… C’est une sacrée belle faute celle dont on hésite même sur l’orthographe…

– dans Le Journal de 8 heures d’Hélène Filly dans le 7-9 (1h 7min, 10s)
 » Le coup de pression française en réaction au deuxième coup d’État… » (au Mali)
Voyez-vous un problème comme moi ?

– dans Le Grand Entretien du 7-9 : Stanislas Dehaene au micro d’Ali Baddou (1h 27 mn 4 s)
« La France a un grave problème qui mérité d’être adressé, qui commence à être adressé… »
Anglicisme atroce (et il insiste en plus)…

Voilà : le bonheur du fautif est donc plus largement partagé qu’on ne le croit (ne explétif)

SF

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