L’histoire culturelle du rouge

En parcourant les rayons de la FNAC à la fin de la première semaine de cours, tout à mes rêveries peuplées de points-virgules et d’accords, voilà que je me retrouve devant cette couverture…

Est-ce un signe ?

Les lettres gaufrées me font de l’œil… Je ne résiste pas !

Ni une ni deux, j’arrive à la caisse arborant fièrement mon Rouge de Pastoureau d’une main, et mes nouveaux stylos – dont je vous laisse deviner la couleur – de l’autre.

Un livre sur le rouge : on n’en attendait pas moins du célèbre médiéviste Michel Pastoureau, spécialiste, notamment, de l’histoire culturelle des couleurs.

Je partage avec vous un extrait de l’introduction :

« Pour les sciences humaines, parler de « couleur rouge » est presque un pléonasme. Le rouge est la couleur archétypale, la première que l’homme a maîtrisée, fabriquée, reproduite, déclinée en différentes nuances, d’abord en peinture, plus tard en teinture. Cela lui a donné pour de longs millénaires la primauté sur toutes les autres couleurs. Cela explique aussi pourquoi dans de nombreuses langues un même mot peut signifier tout ensemble « rouge », « beau » et « coloré ». Même si aujourd’hui, en Occident, le bleu est de loin la couleur préférée, même si dans notre vie quotidienne la place du rouge est devenue discrète – du moins si on la compare à celle qui fut la sienne dans l’Antiquité gréco-romaine ou au Moyen Âge –, le rouge reste la couleur la plus forte, la plus remarquable, la plus riche d’horizons poétiques, oniriques ou symboliques. »

Michel Pastoureau, Rouge : Histoire d’une couleur, Seuil, coll. Points, 2019.

Longue vie au rouge !

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