Enquête métier : agence de communication CTer&co Bordeaux

La dernière semaine de formation, j’ai pu contacter la directrice d’une agence de communication bordelaise et m’entretenir avec elle sur le circuit de la copie, l’intérêt de la correction-relecture dans la production d’écrits de son agence CTer&co.

 

Qui est CTer&co et quel est son rôle ?

Entretien métier avec Odile Seiter, directrice et fondatrice de CTer&co, agence de communication et relations publiques à Bordeaux, composée d’une équipe de cinq salariés. Tous produisent des écrits.

L’objectif de CTer&co est de mettre en relation des clients professionnels avec des journalistes en proposant des sujets dotés d’un potentiel médiatique (sujets relayés par les médias) pour accroître la notoriété des clients, développer leur image de marque.

Cette mise en relation va générer des retombées presse à travers des reportages, des dossiers qui vont augmenter la crédibilité des clients.

 

Quel est le rapport de CTer&co avec l’écrit ?

CTer&co collecte tout d’abord des informations des clients, des notes, plaquettes, ce qu’elle appelle de la matière brute pour élaborer et rédiger une trame de communiqué de presse, un argumentaire. Le communiqué de presse se compose de rédactionnel pur qui ressemble à un ton journalistique. La tonalité des articles rappelle le magazine Sud-Ouest.

Leur production d’écrit va à l’essentiel, correspond à une vulgarisation de contenus, par exemple le développement d’une entreprise par une autre.

 

Sur quel support rédigent-ils ?

Les rédacteurs de l’agence travaillent sur Word, Powerpoint.

Ils se réfèrent au code typographique.

Ils n’ont pas constitué de marche maison. Cependant ils préfèrent faire apparaître les données chiffrées en chiffres arabes pour les mettre en valeur, pour établir des comparaisons de chiffres sur leurs argumentaires.

Ils rédigent sept à huit communiqués de presse par semaine

 

Notion de correction-relecture et réécriture, circuit de la copie :

Chacun des rédacteurs de l’agence prend le temps de relire sa production d’écrits qu’il met en relecture auprès d’un collaborateur. Les collaborateurs croisent ensuite leurs lectures pour repérer les différentes coquilles et effectuer un travail de réécriture si besoin.

Le collaborateur relit son écrit sur Word, a recours au correcteur de Word uniquement, corrige en fonction des modifications ou corrections proposées par Word.

Cette agence n’utilise pas de logiciel de correcteur de type Prolexis ou Antidote et ne fait pas appel à des correcteurs relecteurs, ni salariés ni indépendants. L’agence ne voit pas l’intérêt d’une prestation de correction et s’économise ainsi ce budget.

En effet, l’agence part du principe que le rédacteur possède non seulement des qualités rédactionnelles mais également des compétences en matière de correction.

 

La transformation de leur production d’écrits :

Le journaliste prend ensuite connaissance du communiqué de presse rédigé et envoyé par CTer&co, s’appuie sur l’argumentaire pour rédiger sa base journalistique. Il lui arrive parfois de reprendre littéralement une partie du communiqué de presse.

Le journaliste peut être amené dans sa rédaction d’article à user de répétitions, commettre des fautes d’orthographe ou laisser des coquilles. Le journaliste n’est pas nécessairement relu par un correcteur.

Cet entretien métier permet de se rendre compte de la place accordée à la correction dans une entreprise.

La rédaction de contenus ne s’apparente pas toujours en effet à une prestation de correction-relecture. En voici malheureusement un bon exemple.

AM

1 commentaire

  1. Merci Agnès pour ce témoignage. Cela me rappelle ces directeurs de publication qui énoncent qu’il suffit que les rédacteurs fassent attention à leur orthographe pour ne pas avoir besoin d’une relecture de correcteurs…

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