La Compagnie des bleus de travail revient pour la troisième fois sous le chapiteau de la porte des Lilas avec un spectacle qui rend hommage aux clowns d’antan, à travers leurs numéros historiques.
Mercredi 20 décembre, 20h30, à la porte de Lilas, le chapiteau rouge du Cirque Électrique claque dans la nuit. C’est l’heure pour le public, surtout des jeunes et des moins jeunes, de se payer une tranche de rire. Il s’installe au rythme d’une musique de salle d’attente dans les gradins en forme de demi-cercle. Là, sur la piste, chemise à jabot et nez rouges, Airbus, Marcel et M. Lô. Tout occupés à se maquiller, ils discutent, indifférents à ce qu’il se passe autour d’eux. Et puis d’un coup, M. Lô se lève et salue le public. Le spectacle peut commencer.
Les classiques revisités
Les trois clowns ont pensé leur spectacle comme un hommage à leurs maîtres, les clowns classiques Jean-Baptiste Oriol, Foottit et Chocolat, Pierre Étaix, les Bario, Annie Fratellini, Zavatta. Ils reprennent les codes de la clownerie classique en les modernisant. Le clown blanc, traditionnellement dominateur, voit son autorité contestée.
Avec une grande dextérité, ils multiplient les entrées clownesques à la mode de Tristan Rémy. Entre claques, peaux de bananes et assiettes qui cassent, ils régalent le public de leurs acrobaties. Les sexagénaires font preuve d’une maîtrise des techniques de l’art du cirque et d’une grande finesse de leur interprétation des grands classiques. Après 1h15 mené à un rythme d’enfer, les deux augustes ont enfin pris le pouvoir sur le clown blanc. Le spectacle est terminé, les applaudissements commencent.
Textes : Isabelle Lawson – Photos : Jeanne Bourdier