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Jeunes migrants expulsés du parc de Belleville : une délégation reçue à la mairie du 20e

Le collectif des jeunes du Parc de Belleville se sont rassemblés ce mercredi 20 décembre devant la mairie où est reçue une délégation de jeunes exilés sans-abri.

Associations de soutien et collectifs se sont rassemblés le 20 décembre place Gambetta pour obtenir des solutions d’hébergement.

« Mineurs en danger, non-assistance à personne en danger », scandent de jeunes migrants, accompagnés de membres de l’association Entraide Familles et du collectif 20e solidaire. Mercredi 20 décembre, une trentaine de personnes sont postées devant la mairie du 20e arrondissement de Paris. Leur objectif : soutenir la délégation reçue par Antoine Alibert et Florent Guéguen, représentant la municipalité, afin de trouver des solutions à la situation de ces jeunes dont la minorité est contestée. « Ils dorment dans le parc de Belleville : comme ils sont considérés comme majeurs, ils ne sont pas pris en charge par les institutions. Quand ils le peuvent, ils mangent aux Restos du cœur. Des femmes du quartier leur préparent aussi quelques plats », témoigne Amaia, militante au sein du collectif 20e solidaire.

Des solutions insuffisantes

C’est la troisième fois qu’une délégation du collectif des jeunes du parc de Belleville est reçue à la mairie pour négocier des hébergements pérennes.
 Cet été, ils se sont rendus à la Maison de l’Air, au parc de Belleville, un espace culturel municipal, afin d’y trouver refuge. « À la suite à cette action, la mairie a fini par leur trouver une solution provisoire, mais seulement pour quelque temps et pour une quinzaine de jeunes sur les trente-trois présents à la Maison de l’Air, alors qu’ils sont des milliers à Paris dans cette situation », déplore Amaia.

femme mégaphone place Gambetta à Paris devant des manifestants
Amaia, du collectif 20e solidaire, informe les manifestants de l’avancée des négociations. © Amélie Dibon

Après un mois passé dans un hôtel, ils ont de nouveau été expulsés et vivent dehors. « Heureusement, des associations nous accompagnent lors des mobilisations. C’est grâce à elles que l’on tient », confie David, jeune migrant originaire de Guinée.

Le 24 décembre, David et ses camarades participeront à la fête organisée par Entraide Familles, à la Maison de l’Air. « C’est pour qu’ils se changent un peu les idées, car tout le monde s’en va pour les fêtes, et ils sont les seuls à rester », rappelle Fatou, à la tête du collectif.

Texte : Arnodine Aubone-Angolo – Photos : Amélie Dibon