Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Laurent Barboux, dans la peau d’un clown

Mr Lô (Laurent Barboux) au cirque électrique, le 20 décembre 2023.

Laurent Barboux, alias M. Lô, navigue dans le milieu du cirque depuis 45 ans. Il se produit avec sa compagnie, au Cirque Électrique à Paris. Portrait d’un clown blanc.

20h30, le public s’installe dans les gradins en hémicycle. Trois clowns sont là, sur la piste. Parmi eux, deux pitres, les augustes, ainsi qu’un blanc. Ils finissent de se préparer en discutant. Laurent achève son maquillage. Tout de vert vêtu, il prend la parole. Le spectacle commence. « Depuis tout petit, je veux être clown », se souvient Laurent. « Au collège, je faisais rire tout le monde. » L’école ne l’intéresse pas mais ses parents, fonctionnaires, tiennent à ce qu’il fasse des études ou qu’il trouve un métier. De 15 à 19 ans, il est tailleur de pierres, puis décide de tout laisser tomber et de se consacrer à sa passion : l’acrobatie.

Clown avec un miroir
Mr Lô (Laurent Barboux), pendant le spectacle Trois Clowns au Cirque Électrique. © Jeanne Bourdier

« Le cirque est dans mon être », assure Laurent. ll se produit dans des cabarets, part en tournée pendant plusieurs mois d’affilée. C’est dans le milieu circassien qu’il rencontre sa femme, Michele D’Angelo, avec qui il fonde la compagnie L’Envolée Cirque. Ils mènent une vie de bohème jusqu’à l’arrivée de leur petite fille qui les contraint à se sédentariser.

Inspiré par les plus grands

Dans le spectacle Trois Clowns, dont Laurent est l’instigateur et rédacteur, il rend hommage aux clowns classiques : « Les Bario, Annie Fratellini, Pierre Étaix, Zavatta,  Foottit et Chocolat », énumère-t-il avec gourmandise. Il a pensé le spectacle pour ses deux acolytes. Dans la pure tradition, ici aussi, le sachant c’est le clown blanc. Il distribue la parole, garde l’autorité.  » C’est celui qui organise, qui détient le savoir, qui raconte « , explique Laurent. Cette fois-ci, il se laisse déborder par ses augustes comparses.

Laurent Barboux
Laurent Barboux en répétition. © Jeanne Bourdier

Le projet de ce spectacle est parti d’une réunion de copains. « On était cinq au départ mais deux ont dû partir », explique Laurent. Pendant deux ans, le trio s’entraîne. « Ce spectacle, c’est l’aboutissement de 45 années de ma vie », souligne-t-il. À bientôt 65 ans, et toujours aussi passionné, Laurent ne compte pas s’arrêter de sitôt.

Texte : Isabelle Lawson – Photos : Jeanne Bourdier