Dans les anciens entrepôts de la SNCF, une soixantaine de femmes entrepreneures ont pris place ce dimanche 17 décembre. Tour d’horizon d’un événement qui promeut l‘innovation et l’engagement.
Sabrina et Linda sont venues de Rambouillet pour présenter leurs culottes et shortys avec bouillotte, que les deux ingénieures commercialisent sous la marque Infinity. L’idée leur est venue de leur propre expérience. Les deux sœurs, primées au concours Lépine, souffrent chroniquement toutes les deux de règles douloureuses. La chaleur soulage la douleur, d’où leurs culottes chauffées à l’eau chaude du robinet. « Cela permet de continuer d’avoir une activité normale pendant les périodes prémenstruelles et de menstruation », se félicite Linda. Et Sabrina d’ajouter avec un grand sourire : « Le dispositif sert également pour les femmes souffrant d’endométriose ou d’adénomiose. »
« Ensemble, on est plus fortes »
Comme les deux sœurs, les femmes prennent le pouvoir ce dimanche 17 décembre au marché de Noël féministe, au Ground Control, dans le 12e arrondissement de Paris. Organisé par le Merci Simone Club et le Gang du Clito, deux associations féministes, l’événement créé en 2020 a pour objectif de promouvoir des entreprises engagées et dirigées par des femmes. Pour cette quatrième édition, le public est venu nombreux. Inès fait partie des exposantes fidèles. Son créneau, ce sont les sacs, les vases, les cache-pots et pochettes pour téléphone fabriquées en perles acryliques aux couleurs vives et en fil de nylon. Pour elle, le salon est l’occasion de rencontrer du monde. « Être présente aujourd’hui signifie beaucoup pour moi car je travaille seule chez moi dans le 18e arrondissement. Ça donne de la force de se retrouver entre femmes entrepreneures. On s’échange des idées », déclare Inès.
Avec son look et sa bonne humeur, Sonia Saint-Germain ne passe pas inaperçue. Elle vend des porte-clés et des boucles d’oreilles en forme de clitoris. « J’aime voir le visage des hommes mais aussi des femmes qui sont intriguées, qui ne savent pas ce que c’est. Et c’est justement cette cible que je vise. » C’est la deuxième année que Sonia vient ici sans moraliser sur cet organe féminin qui ne suscite que du plaisir. Le pouvoir du sexe féminin n’a pas fini de faire parler.
Texte et photos : Isabelle Lawson