Les écoles de commerce surfent sur les Jeux olympiques pour diversifier leurs cursus et recruter de nouveaux profils. Petit tour aux journées portes ouvertes de cet établissement du 19e.
Aux portes ouvertes de la Sports Management School dans le 19e, les croissants et le jus d’orange attendent les visiteurs. Fondée en 2010, cette école qui forme les futurs cadres du sport a attiré une quarantaine de curieux, principalement des jeunes et quelques parents, en ce matin du 16 décembre.
La matinée commence dans une grande salle de conférences où Marc Mingoia, responsable du cursus Médias, communication et digital, donne un aperçu de l’école. Tel un entraîneur, l’ancien journaliste sportif motive ses potentiels élèves en les interpellant. « Quel événement sportif est le plus visionné ? » Beaucoup répondent le Super Bowl. « Les Américains sont très forts en marketing », reconnaît le professeur, avant de surprendre l’audience : la finale du championnat de football américain n’arrive qu’en septième position. « Ici, nous allons déconstruire ce que vous pensez connaître du sport, et vous apprendre la réalité de ce marché », assure-t-il. Brouhaha dans la salle, la démonstration a fait son effet.
Le souffle olympique
L’engouement autour de l’événement sportif ne date pas d’hier. « Ça s’est accéléré dès que Paris a été annoncée comme ville hôte, souligne Marc Mingoia. Il y a cinq ans, il n’y avait que deux écoles spécialisées. Aujourd’hui, il y en a dix. » Outre les écoles qui fleurissent, les JO créent de nouvelles tendances. « On a complété notre offre avec des formations dans le digital et l’évènementiel, deux filières qui se sont fortement développées. Le nombre d’étudiants dans notre cursus évènementiel a doublé en deux ans », explique-t-il. Cette diversification attire de nouveaux profils féminins, à l’instar de Loreen, 17 ans, une lycéenne intéressée par le cursus commercial et événementiel. La jeune fille n’est pas inquiète à l’idée d’intégrer un milieu historiquement masculin. « Ce n’est pas un obstacle, au contraire, j’espère contribuer au développement de la place des femmes dans le sport. »
Un tremplin pour les jeunes
Étudiant en première année, Faiq, 20 ans, ne compte pas passer à côté de l’occasion pour lancer sa carrière. Malgré les critiques qui se multiplient autour des Jeux, le jeune homme reste optimiste. « La France prend vraiment cette affaire au sérieux, notamment avec le Grand Paris Express et la hausse du prix des transports. Elle mène une bonne stratégie. » L’école encourage ses élèves à participer aux JO par l’alternance et les stages. Plusieurs épreuves auront lieu dans l’Est parisien, telles que le badminton, la gymnastique rythmique ou l’escalade.
Texte : Oanh Lê – Photos : Cyril Catalan