Covid-19 : la vaccination des enfants démarre fort dans le 10e arrondissement

Mahaud, Antoine et Thomas viennent de recevoir leur première dose de vaccin. © Samir Maouche

Tout près du canal Saint-Martin, un centre de vaccination parisien accueille les enfants de 5 à 11 ans. Les créneaux de rendez-vous sont tous pris et les bonbons sont prêts à être distribués après l’injection.

par Jacopo Landi

Ouverte aux enfants les plus à risque le 15 décembre et élargie à la tranche d’âge des 5-11 ans une semaine plus tard, la vaccination contre la Covid-19 avance à grande vitesse ce jeudi 23 décembre. « C’est notre troisième demi-journée dédiée aux enfants. Il y a entre 70 et 100 créneaux à chaque fois. Tous sont partis très vite » explique une infirmière du centre de santé Richerand, dans le 10e arrondissement. Le centre est l’un des trois de la capitale à proposer la vaccination pédiatrique et un quatrième va ouvrir dans le 19e à la fin de l’année, selon les informations de l’Agence régionale de santé. Les enfants qui n’ont jamais eu la Covid reçoivent deux doses réduites de Pfizer, de 10 microgrammes chacune, inoculées à 21 jours d’intervalle.

« Un peu peur, un peu mal mais pas trop »

« Ce n’est pas une décision qu’on prend à la légère. On s’est renseignés auprès de médecins, de pédiatres et de personnes qui connaissent les maladies génétiques. On a pesé le pour et le contre et finalement on a décidé de la faire vacciner » raconte Élodie, journaliste secrétaire de rédaction, rencontrée devant le centre avant la piqûre. Elle accompagne Mahaud, sa fille de 6 ans. Quand nous les croisons à nouveau à la sortie, la petite apparaît franchement détendue et enlève son masque pour révéler un grand sourire.
Venu du Brésil avec sa famille pour passer ses vacances en France, où il a fait ses études, Eduardo a pu trouver un créneau grâce à un désistement. Il en a profité pour inscrire sa fille Helena, 9 ans. « On croit beaucoup dans le vaccin, toute la famille est immunisée mais il manquait ma fille. Au Brésil, on ne peut pas encore faire vacciner les enfants, on a beaucoup de retard. »Helena, elle, avoue avoir eu « un peu peur, un peu mal, mais pas trop » La présence de ses parents, de son grand-père et son grand frère l’a réconfortée.

« Ça va lui permettre d’être mieux protégé »

Julien, avocat, est venu avec Thomas, son fils de 10 ans. Il assure n’avoir jamais eu de doutes sur l’efficacité du vaccin, mais se dit préoccupé par la vague actuelle de contaminations. Ulrike, journaliste allemande installée en France, démontre la même confiance dans l’injection en se tenant à côté d’Antoine, 8 ans. « Ça va lui permettre d’être mieux protégé et de protéger aussi ses grands-parents » explique-t-elle.
« Dès qu’on a su que c’était possible, on est venus. Raphaëlle est une enfant à risque parce qu’elle est asthmatique. Elle a déjà passé beaucoup de temps en réanimation, je ne veux pas qu’elle y retourne. Tous les médecins nous ont dit de la faire vacciner » raconte Carole, directrice de projet. Raphaëlle, 8 ans, elle aussi déstressée après l’injection, l’écoute en se délectant du bonbon qui vient avec la piqûre, en attendant de revenir dans trois semaines.