Une couveuse d’entreprises de la mode et du luxe s’est installée à Château-Landon

La Caserne, le nouveau lieu de création de la mode responsable. © Damien Rietz

Nichée dans un site historique, La Caserne a pour mission d’accompagner des entreprises écoresponsables ou qui aspirent à le devenir. Cet espace rénové offre un grand nombre de services aux marques résidentes, qu’elles tiennent leur rang à la fashion week ou pas.

par Aïssatou Faty

On trouve la plus ancienne caserne de sapeurs-pompiers au 12 de la rue Philippe-de-Girard, dans le 10e arrondissement de Paris. Ces lieux accueillent une entreprise dédiée à la mode responsable baptisée La Caserne. Ouverte au public depuis deux mois, elle se pique d’accompagner des marques de prêt-à-porter telles que Domestique, Loom, Le Slip français, etc. vers une transition écologique à travers des matériaux durables, alliant innovation et respect de l’environnement. Cette pépinière de l’industrie de la mode met à disposition 4 000 m2 de bureaux, aux différents étages du bâtiment en pierre, mais aussi un atelier de couture, un studio photo, une boutique et un laboratoire de test.

Travailler sur des pièces qui ont déjà trouvé preneur
Au sous-sol, Pierre et Cédric ont le nez sur leur machine à coudre. Le premier est salarié, le second, stagiaire. Ils s’attellent à la confection d’écharpes noires matelassées pour le compte de Coltesse, maison fondée en 2014 à Paris. Pour ses articles en édition limitée, la marque a opté pour le « schéma de silhouette à la commande ». Le principe consiste à présenter le modèle en photo sur le site, puis à le produire dès qu’il est commandé. En juin dernier, Cédric a terminé ses études de mode en prêt-à-porter homme de luxe. Il trouve excitant l’idée de travailler sur des pièces qui ont déjà trouvé preneur.

Cédric, au premier plan, et Pierre, sont tous les deux à leur ouvrage pour Coltesse, une des marques résidentes de la ruche. © Damien Rietz

« C’est une chance de faire partie des premiers à s’être installé ici », se réjouit Pierre. Ce lieu représente un réel écosystème dans la mesure où tout est sur place. Pour les écharpes issues de chutes de tissus, il explique : « Vendredi matin, l’idée germaient de notre cerveau, l’après-midi les écharpes étaient photographiées ! » Passionné, Cédric travaille sur son temps libre à la création de sa propre ligne de vêtements ; il est convaincu que cet espace est un modèle d’avenir et innovant, idéal pour des créateurs sensibles à une démarche écoresponsable.