Prise d’otage rue d’Aligre : libérées au bout de la nuit

Les forces de l'ordre ont bouclé pendant de longues heures la quartier commerçant d'Aligre. © Delphine Lefebvre

Lundi 20 décembre vers 15 h 20, un homme armé avait séquestré une commerçante et sa fille dans un bazar du 12e arrondissement de Paris. Après une nuit de négociation et la libération des deux femmes, les forces de l’ordre ont appréhendé le forcené.

par Laure Etienne

Mardi, vers 8 heures du matin, la police a interpellé un homme de 56 ans qui retenait deux femmes dans leur boutique de la rue d’Aligre depuis l’après-midi de la veille. Aucune des deux n’a été blessée mais elles sont « très choquées », d’après la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé la nouvelle et félicité ses troupes dans un tweet dans la matinée.

 

Piste terroriste écartée

Chauffeur de taxi tunisien vivant en France depuis une vingtaine d’années, le preneur d’otage s’était présenté comme un ancien magistrat et avait demandé à parler au garde des Sceaux, Éric Dupont-Moretti, ainsi qu’à Sylvie Noachovitch, l’avocate d’Omar Raddad. Il était connu pour des troubles psychiatriques, ce qui avait permis aux forces de l’ordre d’écarter rapidement la piste terroriste. Le quartier autour de cette rue très commerçante du quartier de la Bastille, a toutefois été bloqué par la police, empêchant même ses habitants de rentrer chez eux. Le forcené s’est servi d’une arme blanche pour menacer la gérante de la quincaillerie et sa fille. Il avait relâché la mère hier soir vers 22 heures. Sa fille, âgée de 23 ans, avait préféré rester dans la boutique afin de faciliter le contact avec le forcené car sa mère ne maîtrisait pas assez le français. Les négociations avec la BRI (Brigade de recherche et d’intervention) se sont poursuivies toute la nuit jusqu’à la libération de la jeune femme. Les forces de l’ordre ont alors pu procéder à l’interpellation du suspect. Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris, des chefs de « séquestration avec pluralité de victimes » avec « libération volontaire ».