À Aubervilliers, des habitants protestent contre la fermeture d’un café associatif

L’ancien café culturel d’Aubervilliers, attribué à un projet associatif, a été fermé par la nouvelle équipe municipale. © Damien Rietz

Mercredi 15 décembre, une dizaine de personnes s’est réunie dans l’ancien café culturel du centre-ville d’Aubervilliers pour dénoncer la fermeture du lieu par la mairie UDI (Union des démocrates et indépendants). Un arrêté municipal les menace d’expulsion.

par Heven Armede

Depuis 2019, l’association Collective organisait des activités culturelles et de rencontre au 2 ter, rue du Moutier à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis. La nouvelle mairie UDI, élue en 2020, vient cependant de mettre fin au bail de l’association. Pour empêcher l’installation d’un caviste, d’anciens habitants occupent actuellement les lieux.

Dans cette rue fréquentée d’Aubervilliers, le rideau de fer baissé de cet ancien café contraste avec l’animation ambiante. À l’entrée, le bar, utilisé brièvement par les quelques habitants présents, rappelle encore l’atmosphère chaleureuse d’il y a quelques mois. Toutefois, la tension est palpable, car les occupants sont menacés d’expulsion. Alors depuis plusieurs jours, ils organisent des ateliers de réflexion et de débats, comme pour continuer à donner vie au lieu.

« On pouvait même venir y travailler jusqu’à minuit »

Sur le trottoir, Agathe et Laurent prennent le temps de discuter. Albertivillariens depuis trois ans, ils se rendaient au café culturel tous les quinze jours : « Il y avait une programmation culturelle, des artistes étaient venus cuisiner », se rappelle la jeune femme. « On pouvait même venir y travailler avec notre ordinateur jusqu’à minuit », souligne-t-elle. Claire, elle, est venue de La Courneuve « pour voir l’exposition sur les Jardins à défendre, menacés de destruction », car elle est « partisane de ce genre de lutte ». Elle espère ainsi que le lieu pourra reprendre ses activités. Durant notre présence, la police est venue présenter à l’association une injonction de quitter les lieux sous 24 heures. La mairie n’a pas souhaité répondre à nos questions.

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