eleonora

Qui es-tu ? D’où viens-tu et où vas-tu ?

Je m’appelle Eleonora. Je viens de l’Italie et je vais y rentrer pour une mission avec Migreurop après pas mal d’expériences à l’étranger. A Rome, je vais être accueillie par l’association ARCI où je vais travailler pour la défense des droits des étrangers et notamment sur la question de l’enfermement des migrants.

Comment t’es-tu intéressée aux droits des migrants ?

C’est un thème qui m’a toujours intéressé. Pendant mes études de droit international, et notamment pendant mes années en master, je me suis intéressée aux droits des étrangers et à la question de l’asile. J’ai aussi travaillé dans des organisations qui s’occupaient de l’accueil des migrants en Italie. D’abord, ça a été à l’office des étrangers, ce qui m’a fait découvrir le côté institutionnel, et après, pour des associations qui organisaient des projets de sensibilisation et de soutien aux étrangers. En fait, dans les dernières années, je me suis beaucoup intéressée à la question des genres et des droits des femmes, notamment dans les processus migratoires.

Tu m’as parlé d’une expérience à Londres dans le domaine des droits des femmes : peux-tu nous en dire plus?

Dans le cadre de mon master en Développement social et médiation inter-culturelle, j’ai fait un stage à Londres au sein du réseau international de solidarité WLUML (Women Living Under Muslim Laws – Femmes sous lois musulmanes) dont le but est de soutenir les mouvements individuels et collectifs de femmes pour l’égalité, dans des contextes où des arguments fondés sur la culture ou la religion sont utilisés pour justifier la discrimination et nier leurs droits fondamentaux. En particulier, j’ai fait une recherche de terrain sur les tribunaux musulmans informels au Royaume-Uni. J’ai d’ailleurs eu l’occasion d’entrer dans ces « tribunaux » pour en comprendre les pratiques dans le domaine du droit de la famille et  les défis qu’ils posent en matière d’égalité homme-femme. J’ai surtout aimé être aux contacts d’activistes et de membres d’associations féminines. Cette expérience m’a sûrement donné envie de continuer à progresser et à m’engager dans ce domaine.

(Interview réalisée par Domitille)