Lancement du programme de SAKS : « Communication, Droits de la personne et Consolidation du mouvement des radios communautaires » La Société d’Animation et de Communication Sociale (SAKS) a opéré au lancement officiel du programme " Communication, Droits de la personne et Consolidation du mouvement des radios communautaires ", ce mercredi 4 février 2009 à Port-au-Prince (capitale d’Haïti). L’objectif de ce projet consiste au renforcement du processus de la lutte des femmes, en vue du respect de leurs droits, et d’apporter un appui sur le droit à la communication conquis par les communautés à travers le mouvement des radios communautaires, pour promouvoir les droits humains. Ce nouveau programme de communication et droits humains couvrira diverses activités allant de la formation en technique de dépannage et de maintenance des appareils et équipements, en production de programmes éducatifs, en droits humains et en nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) pour arriver au renforcement institutionnel des organisations propriétaires de radios communautaires, en passant par l’octroi aux radios de matériels et d’équipements » [1]. Dans ce cadre, des techniciens de haut niveau visiteront aussi les radios impliquées dans le projet en vue de diagnostiquer leurs problèmes, de les résoudre et d’assurer un suivi. Ce sont au total, 160 membres d’organisations et d’animateurs-trices ainsi que 25 radios communautaires qui bénéficieront des formations et 21 organisations de bases qui seront encadrées. Ce programme durera 18 mois, à compter du mois de janvier de cette année en cours. Il s’étendra sur les 10 départements du pays où environ 300 000 auditeurs et auditrices de 30 radios communautaires pourront s’informer sur leurs droits, précise Wooldy Edson Louidor, le nouveau directeur de programmes à SAKS. Ils pourront également s’informer sur d’autres programmes éducatifs liés aux thèmes de la participation citoyenne, de la démocratie et des droits des femmes. " Communication, Droits de la personne et Consolidation du mouvement des radios communautaires " est financé conjointement par l’Agence Canadienne pour le Développement International (ACDI) à hauteur de 15, 096, 442 gourdes dans le cadre du Fonds d’Appui à la Démocratie et la Paix, et par SAKS qui apporte une participation locale estimée à 630,000 gourdes. SAKS ainsi que trois organisations de la société civile haïtienne exécuteront ce projet : Rezo fanm radyo kominotè ayisyen [2] (REFRAKA), l’Institut Culturel Karl Levêque et le programme pour une alternative de justice à Haïti. Pour le ministre de la Culture et de la Communication, l’Etat tirait de véritables bénéfices en renforçant ces structures de communication notamment en période de crise, de risques et de désastres en vue de protéger et sauver des vies. Il propose ainsi la mise en place d’une politique de développement global qui prenne en compte cet aspect des radios communautaires avec la création d’un cadre de régulation de ce secteur. D’autres partenaires comme le Conseil National des Télécommunications (CONATEL) et le Ministère à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes y seront aussi impliquées en tant que structures publiques. D’autre part, la campagne de plaidoyer sera également poursuivie en faveur d’une législation en matière de radiodiffusion communautaire. Ce nouveau projet de SAKS devrait ainsi avoir des retombées positives pour la promotion des droits humains en vue de la construction d’une société de droit dans le pays. En donnant à certains groupes sociaux les moyens de joindre des solutions artistique, politique et social via la consolidation du mouvement des radios communautaires, ce programme va jouer un rôle important dans l’avancement de la lutte des femmes, de la communication et dans la construction sociale et le développement culturel du pays. A l’occasion, des journalistes de la presse parlée, écrite et télévisée ainsi que des représentants-es de la société civile notamment d’organisations féministes et d’organismes de droits humains ont assisté à cette cérémonie. Aussi, le directeur exécutif de SAKS, Sony Estéus, un représentant d’une radio communautaire partenaire de SAKS, Arnold Filidor de Radio Tèt Ansanm Karis (basée à Carice, dans le Nord-est du pays), la représentante de terrain d’ACDI, Sandra Charles, ainsi que le ministre de la Culture et de la Communication, Olsen Jean Julien, et une représentante du Ministère à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes, Natacha Clergé, ont tour à tour prononcé des allocutions. Rappelons que SAKS œuvre depuis 1992 dans le domaine de la communication populaire et qu’elle travaille depuis 2004 en partenariat avec ACDI, suite au financement de l’un de ses projets antérieurs intitulé " La communication au service des droits humains ". |
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