Quelques nouvelles d’Espagne Que trouve-t-on ces jours-ci à la une des journaux espagnols ? Voici à continuation un bref aperçu de l’actualité espagnole Condamnation pour corruption de plusieurs anciens membres du Parti Populaire (PP) et de dirigeants d’entreprise liés à ce partiUn scandale de corruption fait actuellement la une des journaux espagnols : plusieurs anciens cadres du principal parti d’opposition, le Parti Populaire, ont été reconnus coupables de subordination de fonctionnaires, trafic d’influence, fraude fiscale, détournement d’argent public, blanchissement d’argent et association de malfaiteurs. Après une enquête qui a duré plus d’un an, le juge Baltazar Garzon vient d’ordonner l’emprisonnement préventif de trois anciens représentants de ce parti, reconnus coupables d’avoir octroyé des marchés publics à plusieurs entreprises qui en contrepartie leur rendaient des services pendant les campagnes électorales. Tout un réseau d’entreprises serait impliqué dans cette vaste affaire de corruption qui a commencé sous le gouvernement Aznar (1996-2004), et qui s’est prolongée par la suite dans des municipalités gouvernées par le PP (essentiellement Madrid et Valence). Des relations personnelles unissaient les anciens membres du PP et les dirigeants de ces entreprises : le principal accusé fut témoin du mariage de la fille d’Aznar… Le Parti Socialiste Espagnol (PSOE) va présenter un projet de loi pour légaliser l’avortementA ce jour l’avortement n’est pas autorisé en Espagne. Il est simplement dépénalisé dans trois circonstances : si la grossesse représente un risque pour la santé physique ou mentale de la mère, si le fœtus présente une malformation, et enfin en cas de viol. Le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE), actuellement au pouvoir, propose de modifier la législation actuelle en cessant de considérer l’avortement comme un délit et en autorisant l’avortement sur simple décision de la mère pendant les 14 premières semaines de grossesse. L’avortement thérapeutique sera également possible pendant les 22 premières semaines de grossesse . [1]La mère pourra prendre la décision seule si elle a plus de 16 ans. Si la mère a entre 12 et 16 ans, l’autorisation des parents ou tuteurs restera nécessaire. Ce projet de loi provoquera certainement des débats houleux au Parlement espagnol au cours des prochains mois, la droite représentée par le Parti Populaire étant particulièrement conservatrice et réticente à avancer sur ce terrain. Deux partis basques accusés d’être liés à l’organisation ETA interdits d’électionL’histoire se répète et se ressemble… Pas une édition du journal qui ne traite de la question basque. Un jour parce qu’un membre de l’ETA a été arrêté, le lendemain parce que le Parlement basque remet la question de l’indépendance à l’ordre du jour. Mardi 10 février, une voiture piégée a explosé à Madrid, ne provoquant aucune victime mais des dégâts matériels importants. Un appel téléphonique de membres de l’ETA avait prévenu les autorités espagnoles 40 minutes avant l’explosion, permettant l’évacuation des bâtiments situés aux alentours de la voiture piégée. Cette pratique est la marque de fabrique de l’organisation séparatiste ETA. Les journalistes de la presse espagnole établissent un lien direct entre cet attentat et l’interdiction, prononcée la veille, de deux partis basques de se présenter aux élections locales. Le Tribunal Suprême espagnol a en effet reconnu D3M et Askatasuna comme étant des émanations déguisées de Batasuna, le bras politique de l’ETA déclaré illégal depuis 2003. [1] Notons qu’en France, l’avortement est autorisé sur simple décision de la mère pendant les 14 semaines d’aménorrhée et jusqu’à la fin de la grossesse en cas d’avortement thérapeutique. |
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