Rosario : Événement autour de la problématique du genre Les IX Journées Nationales d’Histoire des Femmes et le IV Congrès Iberoaméricain de Genre vont avoir lieu fin juillet à Rosario, sous la thématique « Les chemins de la liberté et l’égalité dans la diversité ». Des milliers de personnes de toute l’Amérique et l’Europe sont attendues pour ce grand événement. [1] Enredando a pu s’entretenir avec Silvia Levin de la commission d’organisation sur les particularités de cette édition et sur le défi que représente l’organisation d’une telle rencontre qui veut, en filigrane, avoir un impact significatif sur les politiques publiques. Les IV Journées Nationales d’Histoire des Femmes et le IV Congrès Ibéroaméricain de Genre est un événement organisé par un consortium d’organisations et d’institutions : la Faculté de Sciences Politiques et Relations Internationales de l’Université Nationale de Rosario, au travers de l’équipe « Genre et Politiques Publiques », la Municipalité de Rosario, au travers de son service « Femme » et l’Université des Iles Baléares-Espagne, au travers du Département de Philosophie et Travail Social. Silvia Levin est avocate et a parallèlement dédié sa carrière à l’enseignement et la recherche à la Faculté de Sciences Politiques. Elle nous parle de l’événement, de son histoire et des particularités de cette édition, comme par exemple la relation avec le gouvernement local et les organisations sociales. Les Journées d’Histoire se sont développées depuis les années 1990 en Argentine. Silvia raconte « Au fur et à mesure que ce Congrès s’est développé et a acquit une certaine reconnaissance académique, la nécessité de compléter l’approche historique avec d’autres approches disciplinaires des sciences sociales est apparue. » C’est dans ce contexte qu’a été organisé le Premier Congrès d’Études de Genre en parallèle aux Journées. Et il est vrai que la problématique de genre traverse chaque fois plus de domaines des sciences sociales. « La philosophie reste la clef pour comprendre ce qui signifie le regard du genre dans toutes les problématiques mais l’histoire, la sociologie, l’économie, la littérature, la communication sociale, l’informatique sont aussi importantes » ponctue Silvia. « La quantité de travaux que nous avons reçu, traversent tous les domaines de la vie . Il est très intéressant de voir comment on a diversifié le regard ». Les travaux sont thématiquement organisés selon neuf axes centraux : « Philosophies et Genre », « Histoire, femmes et Genre », « Production, reproduction et Genre », « Espaces et Genre », « Science, technologie et Genre », « Politique, droits et Genre », « Bien-être, malaise et Genre », « Communication, productions esthétiques, littérature et Genre » et « Cultures, identités, sexualités et Genre ». “C’est très important que tous ceux qui sont intéressés par la thématique pas seulement académique mais aussi politique, économique, social, de la justice puissent participer » . Les organisateurs proposent de provoquer, par le biais de cette rencontre, un véritable impact dans la ville, en tenant compte du fait que dans l’Université Nationale de Rosario certains départements n’ont qu’une faible activité et un développement carencé autour de la problématique de genre. « Nous invitons ainsi à faire prendre conscience de ce qu’implique le développement de recherches de ce type. » C’est dans cet objectif que le comité d’organisation cherche la représentation des douze facultés de l’Université Nationale de Rosario ». Pour cette édition, c’est la première fois qu’un gouvernement local s’insère dans l’organisation et que des organisations sociales et des organisations féministes (CLADEM, INDESO Mujer, Casa de la Mujer et Insgenar), font partie de la commission organisatrice. « Nous souhaitions que cet événement ait non seulement une emphase dans le domaine académique, mais qu’il produise un réel impact sur le plan politique », c’est-à-dire chercher à faire du lien entre les avancées académiques produites dans les universités et la manière selon laquelle les gouvernements mettent en oeuvre et formulent des politiques publiques. Tout en poursuivant l’objectif de produire de la connaissance Le Congrès souhaite que celle-ci ait un réel impact social, c’est pourquoi des organisations sociales sont invitées cette année. « Je crois qu’en effet il y a un apport significatif du militantisme dans le cadre du mouvement féministe pour influencer les décisions politiques. » note Silvia. Le lien entre l’activité académique et l’impact social est obtenu au travers des organisations sociales. Elles jouent un rôle clef. Les organisations sociales apportent leur pouvoir d’influence puisque effectivement comme le rappelle Silvia « Toutes les avancées sur la thématique du genre ont été obtenues à partir de la persévérance et le pouvoir du mouvement féministe. Je crois qu’on ne peut pas comprendre, au moins en Amérique latine, les changements les plus significatifs dans ce domaine, si un ne met pas l’accent là-dessus. » Pour aller plus loin le site du Congrès [1] En sciences sociales, le concept de genre a été créé pour faire références aux différences non biologiques (psychologiques, sociales, économiques, démographiques, politiques…) distinguant les hommes et les femmes. |
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