La « Caja Quemadora » ou comment le téléchargement légal de musique descend dans la rue ! Un groupe de rosarinos diffuse du son gratuitement de manière légale. Passionnés par l’ usage social de l’art et de la technologie, ils font descendre la musique dans la rue... « Nous considérons que partager n’est pas un délit et qu’on ne peut pas criminaliser cette pratique. Par ailleurs, il ne s’agit pas simplement de télécharger de la musique gratuitement mais plutôt de diffuser des artistes et de la musique disponibles légalement sur Internet ». C’est ainsi que s’expriment Lazky et Faca, deux protagonistes du projet de la Caja Quemadora [1] que j’ai rencontré dans les locaux de PlanetaX, une plateforme de projets alternatifs de la ville de Rosario. Les garçons, en défenseurs du copyleft [2] m’expliquent qu’ « il y a énormément de musique qui peuvent être enregistrer et copier de manière légale sur Internet, qui sont en copyleft c’est à dire sous une licence libre, mais la personne qui n’a pas accès à Internet ne peut pas profiter de cette possibilité. ». « La fracture est dans l’accès à Internet » ponctue Lazky. « Nous sortons dans les espaces publics (musée, coin de rue, centres culturels) avec la Boite qui contient un ordinateur avec un graveur de cd dans lequel nous enregistrons de la musique d’artistes qui ont choisis de distribuer leur œuvre sous licence libre et les personnes intéressées viennent avec leur CD vierge et repartent avec plein de son ». La musique est variée pour tous les publics et les ages...de la bossa nova à l’électro expérimental avec une spéciale dédicace aux groupes locaux. La première sortie de la Caja Quemadora date de l’année 2006 où la elle était invitée à la semaine de l’art, évènement organisé par la municipalité de Rosario. Le projet de la Caja Quemadora est né dans les « laboratoires » du Hacklab, « un espace, des personnes différentes disciplines intéressés et passionnés par le lien entre technologie et usage social »... « pas la technologie en elle même mais avec un but un objectif", ajoute Faca. Le Hacklab est effectivement un lieu crée par un groupe d’amis : artistes, ingénieurs informaticiens, militants de différents horizons inspirés par la philosophie des Licences Libres qui par le biais du projet de la Caja Quemadora développaient le souhait d’échanger du son en générant des relations humaines. A présent Lazky et Faca me confient qu’ils sont ont l’intention de placer la Caja Quemadora dans un endroit fixe, un espace public où une institution pourrait prendre en charge l’entretien et la maintenance de la Boite. Ce projet s’est déjà développé dans différentes villes du monde (Berlin, Madrid, Barcelone par exemple) et l’idée des argentins fut, dès le début, de donner aux contenus et au design une tinte locale...rosarina ! [1] Boite Brulée pour la traduction [2] Le copyleft est la possibilité donnée par l’auteur d’un travail soumis au droit d’auteur (œuvre d’art, texte, programme informatique, etc.) de copier, d’utiliser, d’étudier, de modifier et de distribuer son œuvre dans la mesure où ces possibilités sont préservées |
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