Inflation : une pâtisserie végane assure limiter la hausse des prix

Malgré l’envolée du coût des matières premières et de l’énergie, cette pâtisserie végane du XIe arrondissement de Paris parvient à modérer la répercussion de la hausse des prix sur ses clients en cette fin d’année.

Comme tous les artisans, VG Pâtisserie, première pâtisserie artisanale végétale bio de France, est confrontée à l’inflation et à la hausse des coûts de l’énergie. Pour autant, ses tarifs ne flambent pas : « On essaie de s’aligner sur ceux d’une boulangerie classique parisienne, même si nos matières premières sont plus chères », assure Célia Brégier, responsable de la pâtisserie.

Si le kilo de farine de blé classique (T55) est à 1,35 euro, il faut compter 1,60 euro pour sa version bio. Les marges de VG Pâtisserie en sont d’autant plus réduites. Dans cette boutique, les viennoiseries ont augmenté de 5 centimes, les cookies de 20 centimes, les produits de Noël de 30 centimes par rapport à l’année dernière. « On aurait pu augmenter plus, mais on ne l’a pas fait par rapport à la clientèle », détaille Célia Brégier. Pour compenser cette perte, la responsable confie que des économies sont faites sur l’électricité et que la gestion des stocks se fait en flux tendu.

VG Pâtisserie, Paris XIe, 20/12/2022. © Ophelie Loubat

Des clients qui viennent de loin

Chez VG pâtisserie, la bûche aux fruits rouges ou au chocolat pour six personnes est à 35 euros (soit 2 euros de plus que l’an dernier) et la buchette individuelle à 5,80 euros (30 centimes de plus qu’en 2021). Dans une pâtisserie traditionnelle, le prix d’une bûche pour six personnes oscille de 35 à 52 euros.

« C’est appréciable pour nous, les véganes, de ne pas avoir à payer trop cher pour un pain au chocolat ou un croissant », souligne Julie Thomas, une habituée de la pâtisserie de 27 ans. Habitante d’Anvers, en Belgique, elle vivait jusqu’à l’an dernier dans le XXe arrondissement, non loin de la boutique. « Les prix ici sont plus bas qu’à Anvers, où un pain au chocolat végane coûte facilement 2,5 euros », précise-t-elle.

Avant de rentrer passer les fêtes à Barcelone, Aela Sarraute, étudiante de 18 ans, est venue récupérer une commande pour sa mère. Elle a fait le plein, car « là-bas, les pâtisseries véganes sont beaucoup plus chères ». Elle confie payer 3 euros le croissant à Barcelone, « alors qu’ici il n’est qu’à 1,20 euro, quasiment le même prix que dans une boulangerie classique ». Ce qui est très raisonnable selon elle.

Texte : Pamela Eanga

Photos : Ophélie Loubat