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Inde / Mobilisations citoyennes /

Entretien à mi-parcours & lien vers les articles précédents
9 décembre 2008 par Valerie

Rencontre avec Valérie... à mi-parcours 3 octobre 2008, par Nadia Khrouz

Comment s’est passée ton arrivée dans l’association d’accueil ?

Les premiers temps ont été assez difficiles tant du point de vue de l’acclimatation au rythme frénétique de la vie à Bombay, qui est une énorme mégapole surpeuplée, polluée et hyperactive, que de l’intégration dans les activités du Centre for Education and Documentation. L’accueil des dirigeants de l’association comme des salariés, une dizaine, a été très chaleureux mais la difficulté a résidé pour moi dans la place à trouver au sein du CED et de l’équilibre entre les demandes des deux partenaires, le CED et Ritimo.

Peux-tu décrire les activités réalisées au cours de ta mission ?

Pendant cette première partie de mission, j’ai été basée essentiellement à Bombay où se trouve le CED. J’ai d’abord tenté de comprendre comment fonctionne et s’organise le centre de documentation en discutant avec mes collègues et en participant directement aux activités quotidiennes telles que la lecture de la presse avec sélection des articles et des extraits à intégrer à la base de données de leur site Internet.

J’ai également identifié quelques documents ou publications réalisés par le CED, que j’ai utilisés pour réaliser des fiches et dossiers dph. Cela permet à Ritimo d’enrichir sa base de données d’expériences indiennes et, au CED, de se faire un peu mieux connaître à l’étranger.

Enfin, j’ai écrit des articles, dont la plupart sont reproduits dans mon carnet de route, afin de partager mon expérience en Inde, de donner quelques éclairages sur des questions qui me semblent essentielles à la compréhension de la société indienne, de me faire l’écho des activités et initiatives des acteurs de la société civile. Ce rôle de lien entre nos deux sociétés me plaît particulièrement car il me permet de valoriser la connaissance que j’ai acquise et continue d’acquérir sur l’Inde en la transmettant à ceux et celles qui s’intéressent à cette partie du monde.

Quels apports personnels et professionnels peux-tu en tirer à mi-parcours ?

Bien que j’aie eu l’occasion à de multiples reprises de séjourner en Inde, c’est la première fois que je travaille dans une association indienne avec des collègues indiens, que je suis immergée à 100% dans un milieu indien. Cette position privilégiée m’a permis de côtoyer de près les acteurs du changement social en Inde, d’approfondir ma connaissance de certaines questions telles que le changement climatique, qui est devenu une des préoccupations majeures de la société civile indienne, de me tenir au courant de l’actualité indienne mais aussi mondiale, tout en étant à l’écoute des réactions et réflexions de mes collègues et des visiteurs du centre. Cela me permet d’enrichir et d’affiner mon propre regard, de connaître également la vision ou les visions critiques des Indiens sur le "Nord" qui est loin d’être perçu comme un modèle à imiter.

D’un point de vue professionnel, il est sans doute trop tôt pour faire le point mais, compte tenu de mon souhait de vivre et travailler en Inde, souhait que cette mission ne fait que renforcer, cette expérience est sans nul doute un atout important par rapport à la connaissance des thématiques du développement en Inde et des acteurs sociaux qui oeuvrent sur le terrain.

Comment le partenariat entre associations est-il intervenu ?

Cela a été l’une des difficultés de la mission puisque le CED n’a pas clairement indiqué ce qu’il attendait de moi et de ce partenariat. Ou peut-être sa demande n’a pas été bien entendue en premier lieu. Autant les attentes de Ritimo sont assez claires, en termes de valorisation de l’information que je peux récolter en Inde sur les mouvements et organisations non gouvernementales, autant il m’a semblé que le CED n’avait pas d’attentes précises par rapport à moi.

En revanche, ils sont demandeurs d’une aide financière pour poursuivre leurs activités. Après plus de 30 ans d’existence le CED est en difficulté, ses bailleurs de fonds "traditionnels" (principalement la coopération gouvernementale norvégienne et la fondation indienne Tata) ayant cessé de les financer. Aujourd’hui les bailleurs financent non plus une activité générale de documentation sur le long terme mais des "projets" sur le court terme. Afin de concilier leurs attentes respectives, Ritimo vient donc de proposer une convention, avec appui financier, dans laquelle le CED s’engage à réaliser deux dossiers sur les thématiques sur lesquelles il travaille actuellement plus particulièrement : le changement climatique et la petite agriculture.

Comment envisages-tu la seconde phase de volontariat ?

J’envisage deux grands axes. D’une part la continuation de ma participation aux activités du CED, en particulier l’organisation d’événements et la rédaction de textes pour leurs dossiers électroniques. Parmi les thèmes sur lesquels je pense encore beaucoup travailler figure le changement climatique, ses conséquences en Inde et les possibilités d’adaptation en fonction des milieux, des régions et des populations affectées.

D’autre part, la recherche de nouveaux partenaires pour Ritimo, son site Internet et sa base de données dph d’échanges d’expériences et d’analyses sur les questions du développement dans le monde. J’ai déjà commencé à rencontrer des organisations dans la ville de Bangalore, où le CED a également un centre, et vais poursuivre mes rencontres dans d’autres villes telles que Delhi, Pune, Chennai afin de proposer le même type de partenariat qu’avec le CED, pour la constitution de dossiers sur leurs activités ou sur une thématique à définir en commun.

Liens vers les articles publiés durant la première partie de la mission




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