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Espagne / Agriculture paysanne et travailleurs migrants saisonniers /

L’immigration jetable comme modèle de codéveloppement ?
28 novembre 2007 par Emmanuelle

Cette année, l’Espagne se tourne pour la première fois vers le Sénégal pour approvisionner en « capital humain » ses entreprises. 2000 sénégalais recrutés par « contrats d’origine » viendront travailler sur des bateaux de pêche et 700 sénégalaises sont attendues en janvier pour ramasser les fraises de Huelva. Le ministre du travail et des affaires sociales Jesús Caldera a déclaré à l’agence Europa Press que le recrutement de ces travailleurs s’inscrit dans une logique de « coopération » qui participera au « développement du Sénégal »… voir l’article ci-dessous.

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Caldera négocie au Sénégal 2700 « contrats d’origine » pour les entreprises espagnoles d’agriculture et de pêche.

Madrid, 9 novembre (Europa Press)

Dans ces déclarations à Europa Press le ministre, de visite officielle au Sénégal explique qu’il est accompagné de représentants du secteur de la fraise à Huelva, et d’un groupe d’entreprises qui possède plus de 500 bateaux de pêche dans le monde entier, deux secteurs qui manquent de main d’œuvre. Ce capital humain « sera recruté et formé au Sénégal par la coopération espagnole » et les ateliers que cette dernière a développé dans le pays : cinq centres de formation espèrent être opérationnels avant la fin de l’année. Selon Caldera, l’objectif est « d’éviter la tragédie des jeunes sénégalais qui s’embarquent dans les cayucos [1] » et ceci, grâce à des contrats légaux pensés pour une « immigration circulaire » [2] ; une « nouvelle idée communautaire que l’Espagne est en train de développer », et qui consiste à proposer des « emplois saisonniers » à la fin desquels les étrangers peuvent (en réalité, ils doivent) [3] rentrer dans leur pays. On espère ainsi contribuer de deux façons au développement du Sénégal : d’un côté les travailleurs peuvent aider en envoyant une partie de leurs salaires à leurs familles, et de l’autre ils pourront au retour contribuer au développement de leur pays en utilisant l’expérience acquise pendant leur période de travail. Caldera s’est réuni au Sénégal avec le ministre de la Formation Navale et le ministre de l’intérieur. Demain une rencontre est prévue avec le ministre des affaires sociales et ensuite avec le Président de la République, Abdoulaye Wade. Selon lui, « toutes ces personnes considèrent que l’Espagne s’est convertie en modèle de coopération et désirent que l’Europe suive ses pas », la « visite a donc été très bien accueillie. »

Consulter l’article en espagnol :


[1] Cayuco : barque de pêche traditionnelle du Sénégal ou de Mauritanie, qui aujourd’hui sont utilisées pour emmener depuis les côtes africaines les candidats à la migration clandestine jusqu’aux Canaries.

[2] Il est important ici de préciser qu’une immigration ne peut être circulaire, toute migration est immigration et émigration, la migration circulaire décrit des mouvements d’allers-retours fréquents entre le pays d’origine et celui d’accueil, on ne peut pas immigrer circulairement

[3] "Le travailleur étranger une fois conclue la relation de travail doit retourner dans son pays. A cette fin, il devra se présenter à la Mission Diplomatique ou au bureau consulaire qui lui a délivré le visa dans le mois qui suit la fin de son autorisation." Guide pratique pour le recrutement de travailleurs étrangers de la Coag, p 9




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