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Palestine / Mobilisations citoyennes /

Palestine : Bloody New Year...
7 janvier 2009 par Laura

Les Palestiniens cette année n’ont pas fêté le nouvel an. Toutes les pensées étaient avec leurs frères et sœurs de Gaza. Tous sont horrifiés, atterrés par le massacre qui est en train de se perpétuer dans la Bande de Gaza. Chaque jour, des dizaines de tués, des centaines de blessés… Les sociétés civiles du monde entier s’égosillent pendant que les hommes politiques palabrent.

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Grafiti sur un mur de Ramallah

Pour cet article j’ai voulu présenter à mes lecteurs le point de vue d’une jeune amie Palestinienne, Dalia. Elle est née à Ramallah. Elle a 16 ans et est dans la section littéraire de son lycée. Avec un anglais irréprochable elle me parle de la situation dans son pays, de ses engagements associatifs et de ses pensées pour la population de Gaza.

Dalia est bénévole au Tamer Institute, une ONG axée sur le droit à l’éducation, l’identité, la liberté d’expression et l’accès à l’information. Elle écrit des articles en anglais sur les évènements quotidiens en Palestine dans le magazine de l’association « Voices », sur internet.

La première chose qu’elle me dit lors de l’interview c’est que le 27 Décembre dernier, alors que les bombardements commençaient à Gaza, des heurts ont éclaté au check point de Qalandya, entre des civils Palestiniens révoltés et l’armée israélienne. Un de ses amis a prit une balle en caoutchouc dans la tête…

Depuis ce jour, Dalia n’arrive plus à écrire, ses idées se brouillent. Elle n’arrive pas à mettre de mot sur ce qui est en train de se passer à Gaza. Au début elle ne voulait qu’une chose : aller se battre contre les israéliens, aller à Gaza pour aider la population dans les hôpitaux, pour résister à leur côté.

Comme beaucoup de Palestiniens, Dalia est navrée de voir les partis politiques se rejeter la faute, ne pas se soutenir pendant de pareilles tragédies. « Je ne comprends pas pourquoi ils ne soutiennent pas, dit-elle, je n’ai jamais été proche d’un parti politique mais puisque c’est aujourd’hui le Hamas qui résiste contre l’occupant à Gaza, alors je soutien le Hamas ! Ce qui est important c’est de diffuser l’idée que c’est le moment de s’unifier car nous sommes tous Palestiniens. Aujourd’hui nous avons une grande montagne à escalader ensemble, et pour cela nous devons penser en tant que Palestiniens, non en tant que partisans du Fatah ou du Hamas. »

Dalia est surprise de l’efficacité de la résistance armée à Gaza et en très heureuse. « Les militants du Hamas se sont préparés, ils s’attendaient à une attaque israélienne et se sont entraînés. Et Inch’Allah ils vaincront l’armée israélienne. »

Pardessus tout, ce qui importe pour Dalia c’est que son peuple se batte pour sa terre, ses droits et pour Allah. « Ce qui est important c’est de résister, dit-elle, lancer une pierre contre un tank, ça montre que tu es prêt à libérer ton pays. En Islam, ce qui est important, au-delà d’une vie humaine, c’est de se battre pour sa famille, ses droits, sa terre, Allah. C’est pour ça que nous sommes fiers de nos martyrs. Et nous sommes fiers d’êtres Palestiniens ».

Depuis 60 ans le peuple palestinien est sous occupation israélienne. Depuis 60, Israël tente de faire disparaître la Palestine et d’anéantir son peuple. Mais en 60 ans le peuple palestinien n’a jamais cessé de résister et il ne semble toujours pas prêt à le faire…

A lire : http://www.bastamag.net/spip.php ?article351




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