L’économie solidaire ou la nouvelle politique publique - 2 Le premier thème de l’économie solidaire abordé, fut celui la micro-finance, dont l’outil le plus célèbre est le micro-crédit.
La micro-financeL’outil de l’économie solidaire le plus connu est la micro-finance. Elle dépasse désormais le stade de l’expérimentation et devient une pratique se diffusant et pouvant être portée par de nombreux acteurs. Plusieurs principes encadrent la micro-finance :
La micro-finance doit, en priorité, viser les populations les plus pauvres, celles qui ne disposent pas d’un salaire minimum pour vivre (un peu plus de 400 reais soit 170 euros). Mais souvent, se sont les familles disposant d’un peu plus de revenus qui sont les premières à demander des micro-crédits. Les familles pauvres utilisent le micro-crédit pour la consommation et la survie quotidienne, rendant par là plus compliqué son rôle dans le développement. Des micro-crédits spéciaux pour la consommation existent, souvent offerts en monnaie sociale. La monnaie sociale étant utilisée dans la communauté, elle pousse les consommateurs à acheter les produits de la communauté et ainsi elle permet d’améliorer la vie du quartier. La monnaie et convertible sur la base de une unité= un real.
Plusieurs initiatives existent dans la micro-finance, avec différentes façons de procéder : Le premier témoignage fut celui du représentant de la Banco Do Nordeste. C’est un exemple intéressant puisque l’opération est menée par un établissement bancaire « officiel ». Le programme s’appelle Crediamigo, avec des crédits allant jusqu’à 10 000 reais (un peu plus de 4000 euros). Il vise les personnes disposant d’une activité ou voulant en créer une ( petits commerçants, entreprises, artisans, etc). http://www.bnb.gov.br/content/aplicacao/Produtos_e_Servicos/Crediamigo/gerados/O_que_e_objetivos.asp ?idtr=crediamigo La BNB à lancé le programme Crediamigo dans le Ceará en 98, et a depuis élargi l’offre des services pour les populations exclues des services bancaires classiques. Les bénéficiaires peuvent disposer d’un compte-courant, d’assurances, d’aides aux entreprises, etc. La BNB compte étendre cet instrument à d’autres régions, en partenariat avec d’autres banques. Selon les premières études sur les résultats du Crediamigo, un peu plus d’une personne sur deux serait sortie de la pauvreté grâce au micro-crédit. Beaucoup de facteurs entrent en jeu : L’alphabétisme et l’éducation sont ceux qui facilitent le plus la réussite des projets, ainsi que l’expérience. Un autre type de banque permet l’accès au crédit, il s’agit des banques communautaires et solidaires. Présentent dans des dizaines de communauté du Brésil, elles sont en pleine expansion, il en existe une trentaine en activité en 2008, mais une centaine sont en prévision. Vendredi 4 juillet, Fortaleza à lancé sa deuxième banque communautaire, la Banco Comunitário RioSol. Cette expansion est notamment due à l’appui de certaines banques traditionnelles et des institutions publiques (Pour Rio Sol, l’Institut Palmas, la mairie, et la Banco do Brasil). La banco Palmas est la plus ancienne au Brésil et elle se trouve à Fortaleza. Elle fut lancée en 1998 avec 2000 reais en caisse. La banque se définit comme communautaire, solidaire, associative et travaillant en réseau. Elle fonctionne dans une logique de Prossumidore (Produtor et conssumidor = Producteur et consommateur). La logique est simple et de bon sens, la communauté consomme ce qu’elle produit. La monnaie sociale est là pour faciliter pour les échanges à l’intérieur de la communauté et inciter au respect de ce principe, (1 palma = 1 real). La banque communautaire fonctionne dans une communauté de 50 000 personnes (c’est selon elle le maximum pour mener un travail de qualité) et peut travailler avec environ 500 familles par an. La difficulté réside dans la l’accompagnement des projets. Ils font parties d’un mouvement plus grand, le développement de la communauté. Leur réussite est importante pour les familles mais aussi pour la communauté, d’où la nécessité de la solidarité communautaire. Pour toute analyse "scientifique" des "clients", les membres de la banque font appel aux voisins du demandeur du crédit pour connaître sa condition, savoir si celui-ci est sérieux dans la gestion, etc. Le développement de la banque a entraîné un élan autour d’elle et la communauté dispose de coopératives, de commerces, d’agriculture urbaine, etc. Elle a réussi à créer un ensemble d’outils capables d’améliorer le quotidien des habitants, à l’image des ateliers de construction de matelas, de chauffe-eaux, etc. La deuxième banque communautaire de Fortaleza, Riosol, vient donc d’être lancée. Le souhait est de généraliser les banques communautaires à tous les quartiers difficiles pour mailler le territoire de Fortaleza et faciliter le développement économique local des communautés. |
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