Atelier de "consommation durable" à Rosalina. Vendredi 16 mai à 8 heure du matin, une douzaine de personne avait rendez-vous dans la coopérative de couture de Rosalina pour un atelier sur la consommation durable. Rosalina est une des favelas de Fortaleza, dont les habitants vont connaître un relogement, accompagné par un agenda 21 local visant à développer le quartier. Depuis plusieurs années, Terrazul travaille avec la communauté. "oficina : Fomento de consumo sustentavel"Cet atelier organisé en deux matinées, entre dans le cadre plus globale d’un programme mené par Terrazul avec le soutien de la mairie (prefeitura) de Fortaleza. Des ateliers vont en effet avoir lieu dans différentes communautés de Fortaleza. Ces ateliers vont déboucher sur le lancement de la "campagne des consommateurs conscients", pour se terminer par une rencontre de plus de 400 "consommateurs conscients" en novembre. L’atelier est composé essentiellement de mère de famille (travaillant pour partie dans la coopérative) et de jeunes filles pour certaines membres des organisations jeunes du quartier. Le manque de présence d’homme est du, en partie, à un problème de déséquilibre homme-femme atteignant des taux impressionnant (jusqu’à 30/70 dans les favelas) et pour lequel je n’ai pas encore trouvé d’explication, c’est comme cela dans tout le nordeste... Après une présentation du projet, l’atelier s’organise autour de l’édification de principes communs devant accompagner son déroulement. Le point central de cette première demi-journée est la création de la rose des savoirs, constituée de 5 pétales : l’économie solidaire, l’environnement, la consommation, la consommation durable, et le mode de production capitaliste. le but étant de réfléchir par groupe sur ces thèmes et de partager ses connaissances. Les réponses données mettent toutes en avant la nécessité de protéger la nature qui est notre propre environnement, parlent toutes de la nécessité de consommer sans détruire l’environnement et en développant la communauté. Plus généralement toutes les personnes présentes étaient déjà au fait des logiques touchant à leur vie et à leur environnement. L’atelier continue ensuite sur les biens nécessaires, inutiles, ou que l’on peut substituer. deux réponses sont majoritaires, une maison et la nature. La rencontre se termine par la diffusion d’un film "consumo grande loucura" sur les alternatives possibles dans la production et la consommation. La première matinée à permis de mutualiser les connaissances de chacun et de créer une réflexion commune sur les alternatives à développer et de nouvelles à engager. La seconde matinée débute par la diffusion de "l’île aux fleurs", là encore pour faire prendre conscience de l’inégalité du système et de la nécessité d’y répondre, de travailler pour trouver des alternatives. Le film est de 1989, mais fait encore écho aujourd’hui à certaines situations de pauvreté extrême. Une grande partie de la matinée est destinée à travailler sur la planification budgétaire familiale d’une famille type de Rosalina, ou comment organiser au mieux ses revenus et dépenses, les jeunes arrivent à économiser un peu, les mères de famille, non. La conséquence principale est de voir que le poste budgétaire principale est l’alimentation, souvent pour moitié du budget total. cet atelier est là aussi pour prendre conscience du coût et de l’importance de l’alimentation. L’idée à moyen terme est de commencer à penser à la création d’une coopérative des 14 communautés participantes, notamment en lien avec le Mouvements des Sans-Terre.
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