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Haïti / Media alternatifs /

Rencontre avec... Marie
28 avril 2008 par Marie Visart

Marie a 27 ans. Après une formation d’Information et de Communication, elle part à Port-au-Prince pour travailler dans les médias alternatifs dans le cadre d’un partenariat Collectif Haïti de France /AlterPresse.

Qu’est ce qui t’a amenée à partir en Haïti pour un an ?

Haïtienne de nationalité française, j’ai quitté le pays juste après la chute de Jean-Claude Duvalier. J’y suis retournée en 95 en visite, puis en 2003 pour faire des recherches de terrain pour mes travaux universitaires. En Maîtrise d’Information et de Communication, j’ai rédigé un mémoire sur l’impact de la radio. Je me suis appuyée sur les bouleversements politiques en Haïti, pendant la dictature de Duvalier, et au Rwanda, pendant le génocide. Ma réflexion portait sur le rôle qu’a joué ce média en tant qu’outil mobilisateur ou d’influence que ce soit dans l’émancipation des peuples ou dans l’orchestration d’une machine génocidaire. A cette occasion, j’ai recueilli de la documentation sur Haïti grâce à un ancien volontaire de l’AFVP qui m’a mis en relation avec Gotson Pierre, journaliste chez AlterPresse, une agence de presse en ligne. C’est également grâce à cette même personne que j’ai eu connaissance de l’annonce pour partir en volontariat en Haïti dans cette agence de presse. Par ailleurs, au fil de ma formation universitaire, je me suis spécialisée dans l’organisation d’évènements culturels et j’ai effectué l’ensemble de mes stages professionnels dans le milieu associatif. Mon attrait pour le réseau associatif s’explique par la place centrale accordée à l’Homme, ce que je trouve plus intéressant que les profits. De plus, ayant effectué un master 1 Français Langue Etrangère (FLE), j’ai confirmé mon désir de travailler avec et dans les pays du sud. Pour ces raisons, je suis partie 3 mois en stage au Kenya en tant que professeur de FLE à l’université Moi, pour le Bureau de Coopération pour le Français.

Quel est le cadre du projet dans lequel s’inscrit ta mission ?

C’est la deuxième fois que s’effectue l’envoi de volontaires en Haïti dans le cadre du programme d’Echanges et Partenariats. Ainsi, après Cindy, je pars à mon tour à Port-au-Prince travailler dans une agence de presse en ligne, dans le cadre du partenariat entre le Collectif Haïti de France et AlterPresse. Le Collectif Haïti de France est une association regroupant des individus membres et plusieurs associations franco-haïtiennes de tailles diverses qui soutiennent des actions locales en Haïti. L’objectif principal du CHF est de rechercher et de diffuser de l’information sur Haïti en France. Le CHF joue également un rôle fédérateur entre les associations membres en diffusant des informations sur leurs actions. Le CHF édite Une Semaine en Haïti, un hebdomadaire et Nouvelles Images d’Haïti, un mensuel. La ligne éditoriale choisie dans cet hebdomadaire se veut d’être objectif et fiable. Alterpresse est l’une des sources principales dans la rédaction d’USH. Pour ces raisons, le CHF souhaite approfondir son partenariat avec AlterPresse afin de récolter de l’information diversifiée pour poursuivre son objectif d’information. AlterPresse est une agence de presse en ligne créée en 2001 par le groupe Médialternatif. AlterPresse s’efforce de diffuser de l’information sur les processus politiques, socio-économiques et culturels dans lesquels sont impliqués les mouvements sociaux haïtiens.

Quel va être le contenu de ta mission et du partenariat ?

L’objectif principal de cette mission est de renforcer et d’informer les sociétés civiles françaises et haïtiennes via une recherche action sur le rôle des médias alternatifs en Haïti. Ma mission comporte donc différents volets. D’une part, il s’agit de poursuivre la construction du partenariat entre le Collectif Haïti de France et Alterpresse. Pour ce faire, je vais rédiger des articles approfondis sur des thématiques qui intéressent les deux partenaires. D’autre part, je vais effectuer une étude sur le paysage médiatique alternatif haïtien dont AlterPresse, afin de comprendre comment relayer les initiatives de la société civile haïtienne.

Quelles sont tes attentes personnelles vis-à-vis de l’année que tu vas passer là-bas ?

La culture française et haïtienne sont inhérentes à ma personne. Cette mission me permet de faire le lien entre ces deux cultures, sans privilégier l’une au détriment de l’autre. Je vais donc pouvoir renouer avec ma langue maternelle, approfondir ma culture haïtienne et me rapprocher des préoccupations de la population. Avec cette mission je vais poursuivre et approfondir ma réflexion sur le rôle de l’information dans la société haïtienne en étant pleinement actrice. De plus, cette approche des haïtiens via les médias me semble être un point d’ancrage pertinent pour la compréhension de la société civile. Sur le plan professionnel, je crois qu’une expérience dans un pays étranger quel qu’il soit est toujours un plus. Cela donne des informations essentielles sur notre caractère au futur employeur, telles que la mobilité, l’ouverture d’esprit et la capacité d’adaptation. Enfin, cette expérience professionnelle, au sein d’associations actives dans la défense des droits humains, conforte mon désir de travailler dans ce genre de structures.




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