Rencontre avec... Gloria Gloria, 27 ans, part en Belgique travailler sur la thématique du droit des étrangers.
Dis-nous quelques mots sur ton parcours. J’ai fait des études en sciences politiques et langues étrangères en Italie. Après mon mémoire, j’ai souhaité venir en France pour m’impliquer dans le milieu associatif, et m’investir dans les associations qui interviennent sur le thème du droit des étrangers. J’ai par ailleurs effectué un stage au sein du Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigrés) spécialiste du droit des étrangers, et un autre au sein du réseau Migreurop (il s’agit d’un réseau d’associations européennes et marocaines qui analyse et dénonce les politiques européennes d’immigration et d’asile). Comment as-tu connu ce programme, et pourquoi l’avoir choisi ? J’ai l’ai connu lors de mon stage à Migreurop. J’aimais l’idée de créer des liens de partenariats entre associations de différents pays européens, et maintenant des pays du Sud. J’avais envie de connaître un milieu différent et les pratiques d’autres associations travaillant sur les thèmes comme l’externalisation des politiques européennes d’immigration et d’asile, les expulsions et l’enfermement des migrants. Je souhaitai élargir mon champ d’expérience par le biais du volontariat. C’est quoi l’externalisation ? C’est quand l’Union Européenne demande aux pays en dehors de ses frontières de contrôler les flux migratoires. Ou pars-tu ? Je vais à Bruxelles avec Migreurop comme association de départ, et le CIRE (Coordination et Initiatives pour et avec les Réfugiés et les Etrangers) comme association d’accueil. Je vais travailler sur les deux campagnes que Migreurop va lancer, à la suite du séminaire qui a eu lieu à Cecina (Italie) sur les « Violations des droits humains aux frontières » : la première campagne porte sur le droit de regard dans les centres de rétention, et l’autre sur les accords de réadmission. (Ils sont passés entre l’Union Europénne et un pays tiers. Ils facilitent le renvoi des personnes en situation irrégulière en Europe dans ce pays tiers sans tenir compte de leurs droits.) Pourquoi as-tu choisi de travailler sur le thème des droits des étrangers ? C’est un thème qui me tient à cœur. Les étrangers ont de moins en moins de droits, il devient toujours plus difficile de migrer en Europe. Je crois qu’il faut mobiliser les associations et la société civile afin qu’elles fassent pression sur les institutions européennes et nationales pour le dénoncer. Qu’attends-tu de cette expérience ? Approfondir mes connaissances du milieu de la solidarité internationale, faire des rencontres enrichissantes, et surtout me professionnaliser, car je souhaite vivement travailler dans ce domaine. |
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