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Belgique / Droit des étrangers /

Rencontre avec... Diane
29 octobre 2007 par Cristina

Diane a 27 ans. Elle est juriste de formation et s’intéresse à la question de l’errance des exilés en Europe. Pendant 18 semaines, elle va elle-même errer en Belgique pour une mission exploratrice qui a le goût de l’aventure…

Peux-tu te présenter en quelques mots ? Je viens d’achever mes études de droit. Je me suis spécialisée dans les Droits de l’homme et le droit humanitaire. D’ailleurs j’ai enfin trouvé ma voie ! En effet, au cours de cette année, le stage de trois mois que j’ai fait au Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigrés) a confirmé et renforcé mon envie de travailler dans le domaine du droit des étrangers et des questions migratoires en Europe.

Quel projet vas-tu développer dans le cadre de ce programme ? Ma mission porte sur l’étude de l’errance des exilés en Europe, ces étrangers Afghans, Erythréens, Irakiens, Iraniens, Soudanais… qui errent de Cherbourg à Rotterdam depuis la fermeture du camp de Sangatte en 2002. Certains demandent l’asile, d’autres ne le font pas. Ils sont au départ désireux de s’implanter, durablement ou pas, dans le premier pays qui les accueillera correctement. A défaut d’un tel accueil, ils errent d’un pays à l’autre en fonction du travail qu’ils auront pu trouver ou encore d’une aide qu’on leur aura apportée. Cette situation d’errance est la conséquence de la politique de l’Union européenne en matière d’asile. Le Gisti m’envoie en Belgique afin d’étudier la manifestation de ce phénomène à travers la réglementation et les pratiques belges, de mesurer son ampleur et l’impact qu’il a sur la société.

Comment est né ton intérêt pour la question de l’errance ? Lors de mon stage au Gisti j’ai rencontré le Collectif de soutien des exilés du 10ème arrondissement de Paris. Ce collectif s’est créé en 2003 à la suite du constat fait par des habitants et des militants politiques ou associatifs de la présence d’Afghans, d’Irakiens et d’Iraniens aux abords de la Gare du Nord et de la Gare de l’Est. Le Collectif essaye d’aller à la rencontre des exilés de manière quasi quotidienne et organise une réunion un samedi sur deux pour répondre à leurs questions, les aider à trouver un logement ou à solliciter l’asile. J’ai assisté à plusieurs de ces réunions, la situation de ces personnes et l’action du Collectif m’ont particulièrement touchée.

Comment imagines-tu cette expérience ? Je pense qu’elle va être très formatrice. Je vais avoir un vrai travail de terrain qui évoluera au gré des rencontres et de l’actualité. Difficile de savoir à l’avance comment cela va se passer, c’est l’aventure !

Quels sont tes projets à plus long terme ? Ils ne sont pas encore bien définis…sûrement chercher du travail dans le milieu associatif, mais les places sont rares ! A suivre…




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