Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je suis italienne et je vis depuis quelques années entre la France et l’Italie. Je viens de terminer mes études. J’ai une formation en langues étrangères et en sociologie, avec spécialisation en migrations et relations interethniques. J’ai eu plusieurs expériences dans le milieu associatif, toujours dans le domaine des migrations et des droits des étrangers. Que dire d’autre ? J’aime voyager et vivre de nouvelles expériences, c’est pour cela aussi que je suis là.

Quelles sont tes structures de départ et d’accueil ?

Je pars avec le Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigrés), que je connaissais déjà car c’est au sein de cette association que j’ai réalisé mon stage de fin d’études. C’est aussi au Gisti que j’ai connu le programme d’échanges et partenariats, à travers la rencontre d’anciens volontaires. Le projet sur lequel je vais travailler concerne le statut des travailleurs migrants saisonniers dans l’agriculture intensive et est réalisé en collaboration avec la Confédération paysanne. En Italie je serai accueillie dans une association du réseau ARCI (Association récréative et culturelle italienne) à Foggia, dans les Pouilles, qui est une région d’agriculture intensive.

En quoi consiste plus précisément ta mission ?

Ma mission est plutôt exploratoire, parce qu’il n’y a pas beaucoup de travail qui a été fait sur les saisonniers dans l’agriculture intensive dans le sud de l’Italie. Je vais donc essayer dans un premier temps de faire le point sur le statut des travailleurs saisonniers en Italie, et de faire une comparaison avec la France. Une autre partie fondamentale de ma mission sera d’établir des contacts avec d’autres associations et syndicats italiens sensibles à cette question et de favoriser l’échange d’informations et de savoir-faire. Je serai aussi étroitement en contact avec Ana et Emmanuelle, qui vont travailler au sein de ce programme sur la même thématique, respectivement en Roumanie et en Andalousie.

A ton avis, que va t’apporter cette expérience ?

Je pense que je vais beaucoup apprendre en termes de connaissances et de pratique professionnelle. Ce qui est bien, au-delà de ma propre mission et du souci de professionnalisation, c’est que je pourrai en même temps m’enrichir des expériences des autres participants au programme.

As-tu des projets pour la suite ?

Pour l’instant je suis complètement absorbée par cette nouvelle expérience ! Je n’ai pas encore véritablement pensé à ce que je ferai après. L’idée c’est un peu, justement, de trouver de nouveaux projets et de « créer une suite » à travers cette expérience.