Ces dernières années quelques signes avants-coureurs avait annoncé le changement d’orientation. Le propriétaire se rappelant au bon souvenir de ce lieu et de la spéculation, l’ordre d’expulsion devenait de plus en plus plausible pour devenir réalité. Prévue pour le vendredi 8 février, la police portugaise mettait l’expulsion à l’oeuvre le jour même. Rapidement la nouvelle courrue et un rassemblement s’organisait devant l’entrée. Le personnel du Gremio retira rapidement ce qui pouvait l’être. Environ 50 personnes décidèrent alors d’occuper les escaliers, acte symbolique pour protester conter l’expulsion, fruit de la spéculation immobilière.

Bastão et Cacetete

A peine arrivé en haut des marches, les 5 policiers présents nous accueillirent à coup de rangers, cristallisant sans raison la situation. Face aux protestations et à l’indignation générale, on vit apparaître un des membres de la direction copinant avec les agent de la PSP et appelant au calme, arguant que tout allait se résoudre. Les agents de la PSP pour la plupart n’avait pas leur nom.

Au bout d’un quart d’heure la cavalerie lourde arriva, tout le monde s’assoit pour empêcher le passage mais cela ne les arrête pas et ils marchent sur les manifestants sans se soucier de rien, ne présentant que la matraque à ceux qui s’y oppose. Le Chef arrivé en haut, la descente commença sans même prévenir. Les quelques policier restés dans les escaliers bloquaient une partie des manifestants tandis que les autres s’occupent de frapper des petits groupes, de les évacuer et de passer aux groupes suivants, tabassage en règle pour tout le monde, en visant la tête, les bras, le dos et même à coup de rangers... Ils vont même jusqu’à frapper un journaliste de la Lusa (AFP Portugaise). Bref, un malin plaisir à s’occuper d’une population très loin d’être violente ou agressive et réunie contre l’expulsion d’un lieu.

Fascime moderne

Du côtés de la PSP comme du ministre de l’intérieur, Rui Perreira, on affirme que les mesures nécessaires ont été prise pour assurer l’ordre et la paix publique... les images parlent differement... La PSP “a utilisé les moyens coercitifs nécessaires et adéquats pour remettre la légalité dans le local”, les ecaliers. Un policier aurait été blessé...pour combien de manifestants ? Une personne à été détenue... et battue au poste...pour violence contre agent. Dans un pays où le conflit est toujours évité au profit du compromis, ces actes de répressions policières étonnent, rappelant ainsi l’histoire de la dictature où tout mouvement devait être cassé dès le départ. On peut aussi rappeler la répression de la manifestation du 25 avril commémorant la révolution.

Plusieurs réunions et manifestations de soutien ont eu lieu et des plaintes déposées. Ce mercredi à 17 heures une nouvelle manifestation se déroulera pendant la réunion qui décidera de l’avenir de l’association. Elle réunira les divers avocats, la ville, les directeurs de l’association, les propriétaires, etc. Plusieurs scénari sont possibles, le Gremio reste ouvert et la ville aide le lieu pour le loyer et la régularité de la situation (la ville est endettée jusqu’au coup...la taxe d’un hôtel de luxe), un autre lieu est trouvé pour l’association du Gremio, ou rien du tout.

Quelques liens pour en savoir plus :
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