Document sans titre
bando
>>> PROMOTION 7


 Agriculture paysanne et travailleurs migrants saisonniers
 Droit des étrangers
 Exclusion urbaine
 Medias Alternatifs
 Mobilisation citoyenne




 Ana
 Aude
 Benoit
 Cindy
 Cristina
 Derya
 Diane
 Emmanuelle
 Gloria
 Leila
 Lucie
 Lucie Co
 Souad


Brésil / Exclusion urbaine /

« Bourse Famille » : le principal programme social de Lula toujours controversé
14 janvier 2008 par Aude

« Faim Zéro ». Tel est le nom du grand programme social au coeur de la campagne électorale de Lula en 2002. A l’intérieur de ce projet ambitieux, « Bourse famille » vient en aide aux familles les plus défavorisées du Brésil, en situation d’exclusion sociale. Très contesté au moment de la seconde élection de Lula il y a an, l’encre n’en finit pas de couler sur un programme dont on constate pourtant les premiers effets positifs.

Le programme « Bourse Famille » : du principe aux premiers résultats

Comme son nom le laisse penser, « Bourse Famille » est un système d’allocations pour les familles les plus défavorisées du Brésil. Pour pouvoir bénéficier de cette aide moyenne de 61 réals par mois (environ 24 euros), les familles doivent respecter un certain nombre de critères. Elles doivent par exemple :
- Maintenir leurs enfants en âge d’aller à l’école dans le système éducatif,
- Etre à jour avec le calendrier de vaccination,
- Participer aux activités d’orientation nutritionnelle,
- Participer aux programmes d’alphabétisation et aux cours de formation professionnelle.
Ces critères ont été revu plusieurs fois, assouplis, puis à nouveau endurcis… En définitive, ce programme concerne les familles en situation d’extrême pauvreté ainsi que les familles défavorisées et très défavorisées avec des enfants entre 0 et 16 ans. Ils seraient aujourd’hui 11 millions de familles à en bénéficier, soit plus de 40 millions de personnes sur 180 millions de brésiliens. Après 4 ans de fonctionnement de « Bourse Famille », il semblerait que les premiers effets positifs apparaissent. Par exemple, des spécialistes parle d’une baisse constatée de la mortalité infantile chez les familles bénéficiaires.

Un programme pourtant très contesté

Les premières critiques importantes ont eu lieu lors de la campagne pour l’élection présidentielle brésilienne en 2006. On reprochait notamment à la « Bourse Famille » d’être une mesure clientéliste, pour que Lula s’assure un second mandat. Les journalistes politiques affirment en effet que Lula a été réélu en bonne partie par les bénéficiaires, les plus démunis ayant tout de même bénéficié d’une amélioration de leurs conditions de vie sous le premier mandat de l’actuel président brésilien. Mais ce n’est pas la critique politique qui m’intéresse ici. Ce qui me choque, c’est cette critique permanente de mesure « d’assistanat ». Une critique assez présente dans les médias et dans le discours ambiant. Il est évident que la « Bourse Famille » ne peut pas résoudre à elle seule la pauvreté au Brésil. Elle doit être accompagnée d’une vraie réforme agraire, de soutien à la création de petites entreprises, à la création d’emplois en général…des politiques qui font partie pour la plupart du projet « Faim Zéro » mais qui n’ont été que partiellement mises en place. Mais cela ne fait pas de « Bourse Famille » une mesure d’assistanat. L’équivalent de 24 euros par mois, pour une famille, j’appelle ça une mesure d’urgence, surtout lorsqu’on connaît le profil socio-économique de bénéficiaires. C’est un premier pas vers la construction d’un système social au Brésil. Pour un Brésil plus juste. En entendant ces critiques, je me dis qu’aujourd’hui, l’équivalent en France, ce serait sûrement un discours que l’on peut parfois entendre au sujet du Revenu Minimum d’Insertion ou de l’assurance chômage.

Si « Bourse Famille » est un programme d’assistanat, comment qualifier notre actuel système social français ?




  Allemagne
  Argentine
  Belgique
  Brésil
  Espagne
  Haïti
  Italie
  Maroc
  Portugal
  Roumanie
  Turquie