Conférence de presse de la plateforme des associations de quartiers d’İstanbul Samedi 5 janvier, à 14h, la plateforme des associations de quartiers d’İstanbul organise une conférence de presse devant la mairie métropolitaine. Traduction de cette déclaration. Les habitants des bidonvilles sont sous la menace d’être expulsés de leurs maisons et d’être envoyés dans des cités construites par l’agence pour le développement du logement (TOKİ) à l’extérieur de la ville. Cette menace n’est pas imminente mais bien réelle. Les associations de quartier rejettent les propos des autorités publiques (les habitants sont désignés comme vendeurs de drogue, voyous ou voleurs...) et refusent d’être à la merci de la spéculation foncière. Sous la pluie neigeuse, la participation est faible (maximum 50 personnes). Les médias absents. Pourtant, le rassemblement de ces associations et cette conférence de presse annoncent -espérons-le !- le début de nouvelles dynamiques de mobilisations habitantes en cette nouvelle année. Traduction de la déclaration« Nous, les institutions et les associations signataires de cette déclaration, sommes contre les mises en oeuvre envisagées sous les noms de rénovation urbaine, renouvellement urbain etc. contre notre ville et nos lieux de vie pour les raisons suivantes. Lorsque le projet de loi de rénovation urbaine va entrer dans la législation tel que prévu actuellement, la justice sociale, le droit au logement, l’intérêt public et la planification urbaine ne vont pas être respectés comme un tout et les quartiers ouvriers, les lieux de vie de nos villes vont participer à ce processus de marchandisation et de partage des rentes. Pourquoi nous sommes contre la rénovation urbaine ? * Les mises en oeuvre faites aujourd’hui sous le nom de rénovation urbaine ne respectent pas l’un des principes de base de la Constitution, le principe d’Etat social. Les dirigeants mettent au jour des projets de rénovation urbaine non seulement sans prendre en compte la justice sociale et les droits fondamentaux du citoyen mais sans estimer non plus l’intérêt de la société, la science, le droit, l’environnement, les sites naturels, l’héritage du passé et culturel. Ces projets -en séparant l’être humain de la ville- déprécient et dévalorisent l’être humain.
Que voulons-nous ? * Les mises en oeuvre qui doivent être faites, doivent avoir pour objectif le bonheur de tous les citoyens vivant en ville -en permettant des moyens d’existence plus favorables pas seulement pour les riches mais aussi pour les populations vulnérables.
Nous condamnons les propos infondés du directeur de l’agence pour le développement du logement (TOKİ) Lors d’une réunion à Kayseri le 18 novembre 2007, le président de TOKİ, Erdoğan Bayraktar, parlait en ces termes : “certains groupes politiques, arrivistes, individus qui méjugent, nos citoyens qui font du trafic de drogue, d’héroïne et de femmes, essayent de faire obstacle à l’éradication des bidonvilles et des quartiers illégaux, car c’est là qu’ils se nourrissent principalement.” Nous, nous sommes des citoyens qui payons nos impôts, qui faisons le service militaire, qui répondons à nos besoins avec nos efforts ; en tant que citoyens respectables, nous refusons ces propos pleins de mensonges et de sophismes, en tant que citoyens vivant dans ces quartiers depuis des années, nous invitons le président de TOKİ à s’excuser auprès des habitants de ces bidonvilles à cause de ce discours et à démissionner et enfin, nous informons dans le cas contraire que nous allons engager des poursuites judiciaires. Face à toute mise en oeuvre qui fragilise encore plus les populations aux revenus économiques bas, nous faisons entendre avec respect à l’opinion publique que nous allons défendre nos quartiers et notre ville jusqu’au bout. » Les associations de quartiers d’İstanbul Armutlu (PSA)
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