A Cuba : la toile censurée ou la révolution ratée... J’ai profité de cette trêve de fin d’année pour aller découvrir l’île voisine d’Haiti : Cuba. L’île de Fidel est aujourd’hui l’un des dix pays du monde les plus répressifs envers la liberté d’expression sur la Toile. L’île révolutionnaire m’est apparue mi ange mi démon. Côté ange : paysages magnifiques, architecture somptueuse, habitants chaleureux, salsa et mojitos délicieux. Et puis côté obscur : un système qui interdit à ses ressortissants de quitter leur territoire, qui permet à ses habitants de quitter leur ville que sur autorisation , qui emprisonne les journalistes qui s’opposent au régime et qui censure Internet. Particulièrement sensibilisée à défendre la liberté d’expression via des médias alternatifs sur la toile, j’ai décidé d’en savoir plus... Et la situation est grave. Sur une population de 11 millions de personnes seulement 1,7 % à accès à Internet. C’est le taux le plus bas de l’Amérique Latine voire du monde. L’heure de connexion coute 6 pesos convertibles alors que le salaire moyen est de 40 pesos convertibles ! Le régime cubain tente de tenir ses citoyens à l’écart de la Toile. L’achat de matériel informatique est strictement réglementé, l’accès à Internet contrôlé et les communications électroniques étroitement surveillées. Cuba est aujourd’hui l’un des dix pays du monde les plus répressifs envers la liberté d’expression sur la Toile selon Reporters sans Frontières. Ce média est réservé à une élite proche du pouvoir. Même ces quelques privilégiés n’accèdent d’ailleurs, le plus souvent, qu’à un Intranet spécialement conçu et filtré par les autorités. Comme souvent malgré tout les Cubains ont trouvé des moyens de contourner le système. Dans ce cas précis, ils achètent au marché noir des accès à Internet ou partagent les quelques connexions autorisées. Le gouvernement sévit toutefois sévèrement contre toute utilisation « illégale » du Réseau. Les tribunaux de l’île se servent d’ailleurs de plus en plus d’une accusation nouvelle, l’utilisation « contre-révolutionnaire » du Net, pour condamner des dissidents, toujours selon Reporters sans Frontières. Au moment même où elle fête fièrement les 50 ans de sa révolution, Cuba est en train de passer à côté de l’actuelle : celle de l’information et de la communication... |
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